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Abattoir AIM: l'unique offre de reprise abandonnée

L'unique offre de reprise pour l'abattoir AIM retirée

L'unique offre de reprise pour l'abattoir AIM retirée - KENZO TRIBOUILLARD / AFP

L'abattoir normand AIM Group, en manque de liquidités, a été placé en redressement judiciaire en avril. Il devrait cesser son activité ce week-end.

L'unique offre de reprise de l'abattoir normand AIM Group, qui emploie 237 salariés, a été retirée mercredi matin par les cinq éleveurs bretons qui l'avaient déposée au tribunal de commerce de Rouen, a-t-on appris auprès de l'avocate des salariés.

"L'offre a été retirée brutalement ce matin à l'audience", a déclaré Me Elise Brand. "Ce qui s'est passé, c'est indécent", a-t-elle ajouté, dénonçant l'absence de soutien de l'État à ce projet.

Le tribunal de commerce a refusé de confirmer ce retrait, renvoyant à la publication du jugement, vendredi. En revanche, ce retrait a été confirmé à une journaliste par les porteurs du projet.

Placé en redressement judiciaire en avril

Les salariés, qui louaient les locaux, avaient dû investir leurs indemnités avant de "faire des heures supplémentaires non payées parce que c'était leur boîte", a rappelé l'avocate.

Placé en redressement judiciaire début avril, AIM Group a souffert d'un manque de liquidités dès ses débuts en 2015. À cette date, il avait été repris à 66% par une SAS composée de salariés et à 34% par la SEM Imagine (45% département de la Manche, 45% région Normandie et 10% Caisse des dépôts et consignations), selon Me Brand. L'abattoir devrait cesser son activité ce week-end, a ajouté Me Brand. Il abat actuellement 5000 bêtes par semaine, livrées à la fois à des grossistes et, en vente directe, à des bouchers ou des restaurateurs.

P.L avec AFP