Abercrombie & Fitch suspectée de discrimination à l'embauche
Le Défenseur des droits va enquêter sur Abercrombie & Fitch. Dominique Baudis s'est auto-saisi du dossier. Il va tenter d'en savoir plus sur les méthodes de recrutement de la griffe américaine, régulièrement pointées du doigt comme étant discriminatoires.
Etre beau gosse, c'est important pour un mannequin. Cela ne devrait pas l'être pour un vendeur. C'est ce qui a poussé Dominique Baudis à lancer une enquête sur Abercrombie & Fitch. Le Défenseur des droits soupçonne la marque de fonder ses pratiques de recrutement sur des critères discriminatoires.
50 millions de dollars pour éviter une class action
Le passé juridique d'Abercrombie ne joue pas en sa faveur. Aux Etats-Unis, en 2005, le groupe a dû verser 50 millions de dollars pour arrêter une class action lancée pour discrimination raciale à l'embauche.
Au Royaume-Uni, en 2009, la griffe a été condamnée pour licenciement abusif et harcèlement moral, après avoir renvoyé une jeune femme qui portait une prothèse au bras gauche.
L'apparence physique, Abercrombie en a fait sa marque de fabrique. Et son patron l'a toujours pleinement assumé, comme dans cette interview à un magazine américain: "nous embauchons des gens beaux dans nos magasins, parce que nous voulons nous adresser à des gens cool et beaux", lançait-il. Avant de conclure: "beaucoup de gens n'ont rien à faire dans nos vêtements".