BFM Business
Energie

Acier: Mittal préconise plus de protectionnisme en France

Lakshmi Mittal a été auditionné ce mercredi 17 avril à l'Assemblée nationale

Lakshmi Mittal a été auditionné ce mercredi 17 avril à l'Assemblée nationale - -

Lakshmi Mittal était auditionné à l'Assemblée nationale ce mercredi 17 avril. Il a recommandé à la France et à l'Europe de prendre des mesures pour se prémunir contre l'arrivée d'acier bon marché venu des pays émergents.

Lakshmi Mittal était auditionné ce mercredi matin 17 avril, à l'Assemblée nationale dans le cadre de la Commission d'enquête sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie en France, et en Europe.

Les députés membres de la Commission, dont plusieurs élus de Lorraine, ont écouté le patron du groupe ArcelorMittal expliquer sa stratégie et sa vision du marché de l'acier. Un déplacement qui s'est transformé en ce qui ressemble à une leçon d'économie.

Une anecdote plante le décor. Le patron d'ArcelorMittal est arrivé avec une demi-heure de retard, contretemps dû, a-t-il expliqué, aux embouteillages de la capitale, conséquence d'infrastructures inadaptées.

L'homme est pourtant sympathique et souriant, racontent les élus. Mais lorsqu'il ne veut pas répondre à une question qui l'embarrasse, comme les sommes d'argent récupéré des quotas de CO2 ou des crédits d'impôts, il ne répond pas.

Fidèle à son image, patron d'un grand groupe mondial, il a expliqué à la Commission que la France et l'Europe ne sont pas assez rentables pour l'instant. Il s'agit donc d'adapter les capacités de production à la demande, toujours en baisse.

Le coût du travail pointé du doigt

Lakshmi Mittal a également pointé du doigt le coût du travail en France. Il a, en fait, renvoyé la balle aux députés, leur expliquant que c'était à la France de faire en sorte d'être plus compétitive et à l'Europe surtout.

Lakshmi Mittal s'est livré à un véritable plaidoyer pour une Europe mieux organisée et mieux protégée. C'est en effet de protectionnisme dont a étonnamment parlé Mittal.

Il a encouragé l'Europe à prendre des mesures, comme le font les Etats-Unis, pour se prémunir de l'arrivée d'acier bon marché venu des pays émergents.

Isabelle Gollentz