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Le président de Lafarge évoque des "erreurs inacceptables" en Syrie

Beat Hess a reconnu que son groupe traversait "une phase difficile".

Beat Hess a reconnu que son groupe traversait "une phase difficile". - Fabrice Coffrini - AFP

Le groupe franco-suisse traverse "une phase difficile", a reconnu Beat Hess, alors que trois cadres de Lafarge ont été mis en examen pour "financement d'une entreprise terroriste".

Le groupe franco-suisse LafargeHolcim traverse "une phase difficile", a reconnu son président dans un entretien au Figaro, évoquant l'enquête sur ses activités en Syrie.

"C'est une phase difficile", a indiqué Beat Hess dans cette interview parue ce lundi, estimant que c'était "un problème pour la réputation" du groupe, en particulier en France.

"Il y a eu des erreurs inacceptables que le groupe regrette et condamne", a-t-il ajouté, jugeant qu'il s'était "sans doute retiré trop tard de Syrie".

Beat Hess a "pleinement confiance en la justice française"

Pour rappel, trois cadres de Lafarge ont été mis en examen vendredi dans l'enquête sur les activités du groupe franco-suisse en Syrie, soupçonné d'avoir indirectement financé Daesh pour faire tourner sa cimenterie dans le pays en guerre en 2013 et 2014.

Beat Hess, devenu président du conseil d'administration du groupe en mai 2016, a dit avoir "pleinement confiance en la justice française". "Si nous pouvons l'aider, nous le ferons", a-t-il assuré, rappelant que le groupe avait diligenté une enquête interne dès la révélation du scandale, menée par plusieurs cabinets dont Baker McKenzie.

Y.D. avec AFP