Affaire Tapie: Stéphane Richard placé en garde à vue
Le patron d'Orange et ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde est en garde-à-vue ce lundi 10 juin. Une décision prise au moment de son audition dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage litigieux ayant tourné en faveur de Bernard Tapie face au Crédit Lyonnais en 2008.
Il reste toutefois le patron de l'opérateur télécoms, a précisé un porte-parole du groupe. Son numéro deux, Gervais Pelissier, qui a "les mêmes pouvoirs que lui", fera "fonctionner l'entreprise en son absence". La communication de l'ex-France Télécom tempère par ailleurs la gravité de ce placement en détention, assurant que "la garde-à-vue est une mesure usuelle dans une affaire complexe comme celle-ci et elle n'est pas prévue pour durer au-delà de 48 heures".
Ni ordre, ni instruction, ni pression
Jean-François Rocchi, qui présidait le Consortium de réalisation, la structure chargée de gérer le passif du Crédit Lyonnais, a également été placé en garde à vue par la brigade financière.
Alors que les juges cherchent à savoir si la procédure a été entachée d'irrégularités, Stéphane Richard répète que c'est le fruit d'un consensus entre les acteurs du dossier. La proposition de recours à l'arbitrage aurait été avancée, au départ, par le liquidateur du Crédit Lyonnais.
Christine Lagarde aurait, ensuite, accepté cette option. Puis Stéphane Richard aurait rencontré Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, pour faire valider la décision au plus haut niveau. Mais "il n'y a eu ni ordre, ni instruction, ni pression", affirme Stéphane Richard.