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Affecté par la flambée du porc, Fleury-Michon tire la langue

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Le groupe de charcuterie-traiteur français prévoit une perte nette comprise entre 25 et 30 millions d'euros pour l'exercice 2019. La hausse du cours du porc a eu un impact important.

Le groupe de charcuterie-traiteur français Fleury-Michon a indiqué mercredi prévoir une perte nette comprise entre 25 et 30 millions d'euros pour l'exercice 2019, une contre-performance qu'il impute notamment à la flambée des cours du porc.

Le groupe évoque "des cours très élevés du porc sur l'ensemble de l'année", conséquence de l'épidémie de peste porcine africaine qui sévit notamment en Chine, et "la difficulté à répercuter les hausses de prix à la grande distribution" malgré la loi alimentation.

Ces éléments sont susceptibles de peser sur un résultat net "qui devrait se situer entre -25 millions d'euros et -30 millions d'euros", a précisé Fleury Michon dans un communiqué.

"Eléments défavorables"

En ce qui concerne les ventes annuelles du groupe, elles sont en hausse de 3,1% sur l'année, à 747,9 millions d'euros, en raison de la prise de participation du groupe dans le "catering" aérien (restauration en vol), en l'occurrence la société Marfo Food Group. A périmètre constant, le chiffre d'affaires recule de 1,3%.

Parmi les autres facteurs qui grèvent le résultat net, le groupe évoque le coût de sa prise de participation dans Marfo Food Group, "des éléments de dépréciation de survaleur" concernant des entités détenues en Italie et en Slovénie, ainsi que des compléments de provisions et les coûts liés à la démolition d'une ancienne usine du groupe devenue obsolète.

"L'année 2019 a été particulièrement difficile et le résultat net va pâtir d'une conjugaison d'éléments défavorables", a déclaré le nouveau directeur général du groupe, Billy Salha, nommé le 22 janvier en remplacement de Régis Lebrun.

Pas d'impact sur l'endettement

Il a toutefois affiché sa "confiance dans l'amélioration des résultats de l'entreprise" pour 2020, et entend pour cela mener le développement commercial du groupe, associé à un contrôle des coûts.

Fleury-Michon, qui affirme que cette perte anticipée n'aura "pas d'impacts imprévus sur les flux de trésorerie et donc l'endettement net du groupe", indique n'avoir pas constitué de provision en vue de la décision de l'autorité de la concurrence concernant les soupçons d'entente sur les prix du jambon.

Le groupe a fait l'objet, avec d'autres acteurs du secteur, d'une enquête sur l'existence d'un possible "cartel du jambon". Selon le groupe, la décision de l'Autorité de la concurrence "devrait être connue en 2020".

TL, avec l'AFP