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Afflux de clients pour la SNCF, la grève se poursuit

A la Gare du Nord, à Paris. La grève à la SNCF se poursuivra samedi pour le 11e jour d'affilée dans le sud de la France, alors que l'entreprise ferroviaire tente de satisfaire des milliers de clients touchés par la suppression de vols en renforçant ses li

A la Gare du Nord, à Paris. La grève à la SNCF se poursuivra samedi pour le 11e jour d'affilée dans le sud de la France, alors que l'entreprise ferroviaire tente de satisfaire des milliers de clients touchés par la suppression de vols en renforçant ses li - -

PARIS - La grève à la SNCF se poursuivra samedi pour le 11e jour d'affilée dans le sud de la France, alors que l'entreprise ferroviaire tente de...

PARIS (Reuters) - La grève à la SNCF se poursuivra samedi pour le 11e jour d'affilée dans le sud de la France, alors que l'entreprise ferroviaire tente de satisfaire des milliers de clients touchés par la suppression de vols.

La SNCF a annoncé le renforcement de ses liaisons dans le nord de l'Europe, une vingtaine d'aéroports du nord de la France étant fermés jusqu'à samedi en raison du nuage de cendres venu d'Islande.

En France, un train sur quatre environ sera annulé samedi sur les réseaux TER, Intercités, Corail et Téoz lors du grand chassé-croisé des vacanciers du week-end. Près de 900.000 voyageurs sont attendus dans les gares parisiennes.

La poursuite du mouvement a été votée dans les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Les conducteurs d'Avignon et contrôleurs de Marseille ont aussi voté la reconduction du mouvement mais les cheminots marseillais ont décidé de reprendre le travail.

La CGT Cheminots s'est félicitée vendredi soir de ce que les directions régionales SNCF aient ouvert des négociations avec l'autorisation de la direction et apportent, selon le syndicat, "des engagements en termes d'emplois, des conditions de travail, d'organisation de la production".

"Encore insuffisantes sur le contenu dans nombre de régions, ces négociations territoriales, qui se poursuivent, sont à mettre à l'actif du rapport de forces qui s'exprime toujours", écrit la CGT Cheminots dans un communiqué.

Comme depuis le début de la grève, environ un tiers des contrôleurs et agents de conduite de la SNCF étaient en grève vendredi. Le taux de participation tous métiers confondus s'établissait à la mi-journée à 5,03%, en légère hausse par rapport à la veille.

A Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier et Toulouse, le taux de grévistes chez les contrôleurs et cheminots approchait ou dépassait la barre des 50%, selon Sud-Rail.

DISPOSITIF RENFORCÉ

En dépit de l'impact limité du mouvement sur le trafic, l'épreuve de force entre les deux syndicats à l'origine de la grève, la CGT Cheminots et Sud-Rail, et la direction provoque des perturbations pour les passagers.

La SNCF a annoncé la mise en place d'un dispositif renforcé ce week-end pour les TGV Sud-Est, l'Eurostar (vers l'Angleterre) et le Thalys (vers le Benelux et l'Allemagne).

Le niveau de trafic samedi sera de 87% pour les trains en Ile-de-France et 90% pour les TGV.

La compagnie publique a confirmé jeudi que les voyageurs victimes de la grève seraient remboursés à 100% quels que soient le billet ou le type de train.

Depuis jeudi, la mésentente règne entre les deux syndicats - sur quatre - engagés dans le conflit.

Pour tenter de trouver une issue au conflit, la CGT Cheminots mise sur les contacts noués dans les régions, tout en demandant aux grévistes de peser encore plus pour obtenir de réelles discussions permettant "d'acter des avancées".

Elle reproche à Sud-Rail de tenter d'influencer les assemblées générales dans le sens d'un renforcement de l'action tout en s'abstenant d'appeler ses forces à s'engager dans ses bastions.

Sud-Rail rétorque que les discussions dans les régions ne peuvent être que le complément d'une négociation nationale et appelle les cheminots à étendre la grève à d'autres secteurs que les contrôleurs et conducteurs, comme les gares et les postes d'aiguillage.

Au départ, les grévistes voulaient contraindre la direction à ouvrir des négociations urgentes sur l'emploi, les salaires et le fret sans attendre une table ronde prévue le 21 avril.

Gérard Bon et Clément Guillou, avec Nicolas Fichot à Toulouse et Jean-François Rosnoblet à Marseille, édité par Sophie Louet