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Air France: accord trouvé sur le salaire des copilotes de Transavia

Accord trouver sur le salaire des copilotes de Transavia.

Accord trouver sur le salaire des copilotes de Transavia. - KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Les copilotes de Transavia toucheront désormais un salaire équivalent à celui perçu par leurs homologues d'Air France sur A320 mais voleront tout même plus d'heures.

La direction d'Air France et le syndicat de pilotes majoritaire (SNPL) dans la compagnie ont trouvé un accord pour revaloriser la rémunération des copilotes de Transavia France, la low-cost du groupe, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. L'accord conclu jeudi est "équilibré, vertueux, acceptable" et marque "la fin d'une injustice", alors qu'un copilote de Transavia gagne actuellement "à activité équivalente, jusqu'à 3 fois moins que son commandant de bord - même s'il est plus expérimenté", écrit vendredi le SNPL Air France.

Pour entrer en vigueur, l'accord doit encore être ratifié par la section SNPL de Transavia. Il s'appliquera aux copilotes d'Air France détachés à Transavia et aux copilotes déjà en poste dans la low-cost. Concrètement, un copilote de Transavia touchera un salaire équivalent à celui perçu par son homologue d'Air France sur A320, en volant tout de même plus d'heures. En outre, l'expérience accumulée dans une autre compagnie sera prise en compte à l'embauche, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.

En contrepartie, le SNPL Air France a accepté des mesures permettant à Transavia de se développer. "La commercialisation des vols Transavia sur le site Air France" a ainsi été actée, tout comme "la pérennisation de certaines lignes" (Orly-Vérone, Orly-Amsterdam et Lyon-Turin) et l'ouverture de la route Orly-Beyrouth pendant un an, résume le SNPL dans un tract interne. Le syndicat a également validé "la mise en place du partage de code (code share) sur certaines lignes Transavia", pendant un an et demi et sous certaines conditions.

Limitation des transferts automatiques

L'accord met aussi un frein aux transferts automatiques entre les deux compagnies, ce qui permet à l'entreprise de réaliser "une très grande économie sur les frais de formation" pour voler sur d'autres appareils, explique Véronique Damon, secrétaire générale du SNPL Air France. Selon elle, une soixantaine de pilotes font la navette d'une compagnie à l'autre chaque année, à raison de "30.000 à 50.000 euros" par formation.

Ces développements interviennent au moment où le syndicat négocie l'application du plan stratégique d'Air France-KLM, "Trust Together" (la confiance ensemble), qui prévoit notamment la création d'une compagnie à coûts réduits. "Espérons que cet accord soit le premier acte de la mise en oeuvre véritable de la confiance. Celle-ci se construit pas à pas et nous avons enfin commencé à marcher", conclut le SNPL.

P.L avec AFP