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Air France - KLM : Benjamin Smith veut devenir leader en Europe

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- - Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Interrogé par la commission du développement durable du Sénat, le nouveau patron du groupe aérien faisait sa première apparition publique, depuis sa nomination le 17 août dernier.

Après des années compliquées, le groupe Air France-KLM peut-il revenir au sommet ? C’est en tout cas l’ambition de son PDG, le très discret Benjamin Smith. Transfuge d’Air Canada, il répondait, ce mercredi, aux questions de la commission du développement durable du Sénat. « Ma priorité est qu'Air France-KLM devienne le groupe aérien le plus fort en Europe et un des plus puissants dans le monde » a-t-il annoncé, pour sa première apparition publique.

Pour y arriver, Benjamin Smith compte bien miser sur le « très fort potentiel » de la marque Air France et notamment viser une clientèle « premium ». Il en a d’ailleurs profité pour justifier l’absorption de Joon, une des marques lowcost du groupe. « La multiplicité des marques a créé de la complexité et a sans doute affaibli la puissance de la marque Air France », a-t-il expliqué.

Il a, par ailleurs, regretté le « niveau des cotisations sociales en France et son absence de plafonnement » qui « constituent un handicap majeur en termes de compétitivité. » Il en profité pour critiquer la fameuse « taxe Chirac » sur les billets d’avion, qui fait « peser une charge injuste sur un secteur particulièrement exposé à la concurrence internationale. » Pour cela, il porte ses espoirs dans les Assises du transport aérien, lancées en mars dernier et dont les conclusions se font attendre.

« Un apaisement du climat social »

Les grandes manœuvres vont débuter cet été, a-t-il annoncé. Tout d’abord sur le plan commercial, « pour apporter davantage de cohérence, de simplicité et de lisibilité à notre offre long courrier » mais aussi sur la maintenance qui doit être optimisée. Il est, par ailleurs, revenu sur les conflits sociaux qui ont ébranlé Air France pendant des années. « Nous avons eu une grande qualité d’échanges avec les partenaires sociaux » a-t-il insisté, saluant « un apaisement du climat social » permis par l’accord salarial intercatégoriel, signé l’année dernière.

Interrogé sur la privatisation d’ADP, Benjamin Smith s’est bien gardé d’afficher ses préférences mais a prévenu qu’une « éventuelle privatisation d’ADP ne saurait se faire se faire au détriment de la compétitivité. »