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Transports

Air France-KLM et Alitalia vont officialiser leur divorce

Les deux compagnies avaient signés des partenariats depuis 40 ans

Les deux compagnies avaient signés des partenariats depuis 40 ans - Gabriel Bouys - AFP

Selon Le Monde, les deux compagnies vont acter la fin de leur coentreprise européenne. Leurs intérêts stratégiques ne pouvaient plus converger puisque Etihad, l'actionnaire d'Alitalia, entend diriger le trafic de la compagnie italienne vers Abu Dhabi.

Même après quarante ans de vie commune on peut encore divorcer. Cela va bientôt être le cas d'Alitalia et d'Air France-KLM qui, d'après les informations du Monde, vont officiellement mettre fin à leur coentreprise sur les lignes intra-européennes le 13 janvier prochain.

Cette séparation s'explique, selon le quotidien du soir par la volonté du nouvel actionnaire de référence d'Alitalia, la compagnie émiratie, Etihad, de couper les ponts. Cette dernière compte ainsi utiliser le groupe Alitalia pour gonfler le trafic de l'aéroport d'Abu Dhabi, son hub. Or, la co-entreprise d'Air France-KLM et d'Alitalia avait justement pour but d'alimenter les trois aéroports hubs que sont Roissy-Charles de Gaulle, Amsterdam et Rome. Ce qui n' a plus lieu d'être aujourd'hui, dans la mesure où cette stratégie est contraire aux intérêts d'Etihad.

L'alliance transatlantique maintenue

Il y a 18 mois, Alitalia avait en effet dénoncé l'accord commercial qui l'unissait à Air France-KLM et permettait aux deux sociétés de partager les coûts et les recettes sur les vols en Italie, France et aux Pays-Bas.

Le refus du groupe franco-néerlandais de souscrire en 2014 à l'augmentation de capital de son futur ex-partenaire italien, lorsque ce dernier était au plus mal financièrement, n'avait pas amélioré les relations entre les deux entreprises et n'a évidemment pas incité Alitalia à garder leur coentreprise.

Reste la question de la coentreprise transatlantique bâtie par Air-France-KLM et Delta Airlines, dans laquelle Alitalia est partie prenante. A ce stade, elle n'est pas remise en cause. "Pour l’heure, ni le groupe franco-néerlandais, ni Delta ne veulent pousser la compagnie italienne vers la sortie mais ils ne la retiendront pas si elle en exprime le souhait", indique Le Monde.

J.M.