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Air France-KLM : la France et les Pays-Bas calment le jeu

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a rencontré ce vendredi 1er mars son homologue hollandais Wopke Hoekstra.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a rencontré ce vendredi 1er mars son homologue hollandais Wopke Hoekstra. - AFP

Bruno Le Maire a rencontré son homologue néerlandais, ce vendredi. Les deux ministres annoncent la mise en place d’un « processus de travail » pour faire de l’entreprise « la compagnie aérienne la plus performante au monde ».

« Nous nous nous sommes expliqués. » Bruno Le Maire a reçu son homologue néerlandais, ce vendredi matin, pour évoquer le dossier brûlant d’Air France-KLM. Mais loin des invectives, l’heure était plutôt à l’apaisement. « Nous voulons aujourd'hui, à la suite de cet échange, ouvrir une nouvelle page de l'histoire du groupe Air France-KLM » a expliqué le Français, après avoir néanmoins protesté contre l’initiative néerlandaise. « Je suis conscient que notre prise de participation n'est pas très orthodoxe mais elle part de bonnes intentions » a répondu Wopke Hoekstra.

Sur la forme, l’incident est donc clos. « Nous avons surtout voulu nous tourner vers l'avenir avec un seul objectif qui est un objectif partagé : faire du groupe Air France-KLM la compagnie aérienne la plus performante au monde » a rappelé Bruno Le Maire. Ce dernier a ainsi fait une concession : la création d'un groupe de travail franco-néerlandais (présidé par Martin Vial, directeur général de l'Agence des participations de l'Etat et son homologue néerlandais, Christian Rebergeen) pour réfléchir à une stratégie de long-terme, en s‘attardant notamment sur la gouvernance. « C'est une occasion historique aujourd'hui de solder une bonne fois pour toutes les incompréhensions qui pouvaient exister entre la France et les Pays-Bas sur Air France-KLM » insiste-t-on à Bercy.

Les deux ministres en ont profité pour renouveler leur soutien à Ben Smith, le PDG d’Air France-KLM, sans pour autant commenter la stratégie de ce dernier, bien décidé à rapprocher Air France et KLM, au sein d’un groupe plus uni. Cette perspective est d’ailleurs la raison pour laquelle La Haye a tenu à prendre cette participation, craignant une perte d’indépendance de son fleuron aérien.