Air France: la direction fait un pas vers les syndicats
La direction d'Air France a proposé ce lundi aux syndicats un projet d'accord final prévoyant une augmentation des salaires de 2% immédiatement, et une hausse de 5% sur trois ans, pour tenter de sortir d'un mouvement social long et coûteux.
Cet accord mis sur la table par la direction à l'issue d'une nouvelle journée de négociations et à la veille d'une huitième journée de grève, est soumis à signature jusqu'à vendredi midi.
L'intersyndicale réclamait initialement 6%, une revendication qu'elle a ramenée lundi à 5,1%.
Ces propositions, dans le cadre d'un "pacte de croissance pour l'avenir", sont "fortes et économiquement soutenables", souligne la direction dans un communiqué.
Un "pacte" soumis à certaines conditions
Pour 2018, l'augmentation de 2% qu'elle avait déjà proposée auparavant serait effective immédiatement, au 1er avril, et non plus en deux temps.
Quant à la hausse des grilles salariales de 5% sur trois ans (2019-2021), elle se déclinerait à hauteur de 1,65% par an, avec un plancher de 40 euros mensuel.
"Avec cet accord, les salaires seraient augmentés, en moyenne sur la période, de 12,5%", souligne Air France, en comptant une augmentation générale de 7 % pour toutes les catégories de personnel et des augmentations individuelles (ancienneté, promotions...).
Mais ce "pacte" est soumis à condition. Les augmentations prévues seraient adaptées "dans le cas où le résultat d'exploitation d'Air France serait inférieur à 200 millions d'euros" et une clause de revoyure appliquée "en cas d'inflation plus élevée ou de résultat négatif", précise la compagnie aérienne.
Mardi, pour la huitième journée de grève depuis février, à l'appel d'une large intersyndicale, Air France prévoit d'assurer 70% de ses vols, mais seulement 55% de ses long-courriers.
Selon Air France, en incluant les journées de mardi et mercredi, le coût des grèves s'élève à 220 millions d'euros. "Elles mettent en péril l'avenir de la compagnie", écrit la direction.