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Air France: les compagnies françaises appellent les pilotes à cesser la grève

Dans leur lettre, les patrons des compagnies françaises estiment que les pilotes font du tort à leur profession.

Dans leur lettre, les patrons des compagnies françaises estiment que les pilotes font du tort à leur profession. - Eric Feferberg - AFP

Les patrons des compagnies françaises Corsair, XL Airways ou encore Air Caraïbes demandent aux pilotes de prendre leur responsabilité, dans une lettre publiée par 'le Monde' ce lundi 22 septembre. Ils estiment que le mouvement nuit à la compétitivité du secteur.

Les autres compagnies françaises volent au secours d'Air France. Au septième jour de la grève des pilotes de l'entreprise tricolore, les patrons de Corsair, XL Airways, Aigle Azur, Air Caraïbes et de Chalair Aviation, appellent à cesser le mouvement.

Dans une lettre publiée ce lundi 22 septembre par Le Monde et adressé au SNPL AF Alpa, le syndicat majoritaire chez Air France, ils demandent ainsi aux pilotes de prendre leur responsabilité.

Ne pas "renoncer à l'avenir"

Pour les auteurs de la lettre, "depuis une douzaine d'années" le "pavillon français vit une réduction de ses parts de marché" sous l'effet de la concurrence.

"Le manque de compétitivité qui caractérise le tissu économique de notre pays est difficile à compenser pour les compagnies aériennes", poursuivent-ils, avant d'ajouter que "la concurrence évolue à un rythme incroyable, et la nécessaire adaptation est simplement devenue vitale".

En conséquence, les patrons des compagnies aériennes françaises autres qu'Air France jugent que les pilotes ne doivent pas compromettre les efforts de redressement. "Refuser par peur, conservatisme ou dogmatisme tout nouveau projet affaiblit le pavillon français et constitue un renoncement à notre avenir", écrivent-ils.

"Des embauches fusillées"

Ils considèrent que l'attitude des pilotes est contradictoire avec leur profession qui "exige rigueur, discipline, responsabilité et sang froid".

"Le jusqu'au-boutisme apporte un discrédit profond et ravageur à la profession de pilote, et plus largement à nos métiers et nos entreprises, mais aussi à notre capacité collective à créer de nouveaux emplois", concluent les auteurs de la lettre.

Invité de BFM Business jeudi 18 septembre, le patron de XL Airways, Laurent Magnin affirmait déjà que "notre pavillon est en train de se casser la gueule". "Il faut appeler les pilotes à cesser cette grève immédiatement. Ils vont fusiller sur les dix ans à venir l'embauche de pilotes français", alertait-il.

J.M.