Air France: les pilotes signent l'accord sur Transavia France
La fin d'un long feuilleton pour Air France. Ce mercredi 10 décembre, le premier et puissant syndicat de pilotes de la compagnie aérienne, le SNPL AF Alpa, a signé l'accord prévoyant l'essor de Transavia France, la filiale low-cost du groupe.
Le président du SNPL Air France Philippe Evain explique dans un communiqué avoir paraphé le texte après avoir "obtenu du président d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, l'engagement écrit sur le retrait de Transavia Europe".
Il s'agissait de la condition nécessaire pour que le SNPL accepte définitivement de signer cet accord. Car autrement, la signature du syndicat ne faisait guère de doutes.
Les pilotes favorables à l'accord
Cette décision fait, en effet, écho aux souhaits des pilotes. Ces derniers avaient approuvé à 53%, l'accord sur Transavia France, lors d'un référendum organisé par le syndicat de pilotes.
Le SNPL AF Alpa a donc suivi la volonté de sa base en apportant sa paraphe à l'accord. La signature du syndicat, était nécessaire pour valider ce texte, qui modifie le précédent accord datant de 2007, à l'époque de la création de Transavia.
Ce nouveau texte prévoit notamment d'augmenter la flotte de Transavia France, la portant ainsi de 14 à 40 avions. Une décision qui permettrait à Air France de "capter" la croissance du transport aérien, qui est tirée par le low-cost en Europe.
Le texte prévoit également un contrat de détachement pour les pilotes volontaires. Ils voleraient aux conditions de Transavia, moins avantageuses que dans la compagnie historique (heures de vol plus longues, temps de repos plus courts, etc.), tout en conservant les garanties sociales du statut Air France.
La plus importante grève de l'histoire de la compagnie
Air France avait déjà lancé une campagne de prérecrutement pour les pilotes d'Air France souhaitant voler sur Transavia.Plus de 200 personnes se sont portées volontaires pour la prochaine saison estivale, soit trois fois plus que nécessaire, selon Frédéric Gagey, le PDG d'Air France.
Le développement de Transavia avait été à l'origine de la plus importante grève de l'histoire de la compagnie aérienne, en septembre dernier. Le bras de fer entre la direction d'Air France et le SNPL AF Alpa avait duré deux semaines et avait impacté les comptes de l'entreprise à hauteur de 500 millions d'euros. Devant la fronde des pilotes, Air France avait alors abandonné son projet de créer une nouvelle entité, Transavia Europe, en ouvrant de nouvelles bases sur le Vieux Continent.