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Air France: pas de clémence pour les agresseurs

Le DRH d'Air France, Xavier Broseta, a été violemment pris à partie par des manifestants lors de l'invasion du siège.  Il a dû être évacué par les forces de l'ordre.

Le DRH d'Air France, Xavier Broseta, a été violemment pris à partie par des manifestants lors de l'invasion du siège. Il a dû être évacué par les forces de l'ordre. - Kenzo Tribouillard - AFP

Un DRH et d'autres membres de la compagnie aérienne ont été molestés lundi 5 octobre. Des plaintes ont été déposées. Air France prévient que dès que les agresseurs seront identifiés, ils seront licenciés.

Les agressions du DRH d'Air France et d'autres membres de la direction ne resteront pas impunies. La compagnie aérienne avait immédiatement annoncé le dépôt d'une plainte pour violences aggravées, la veille juste après les évènements. Mais les choses ne s'arrêtent pas là.

Trois plaintes ont été déposées à titre individuel par deux membres du personnel et par un membre de la sécurité, raconte Le Figaro. Elles ont été enregistrées par la police aux frontières. Elles seront transmises au parquet.

Une enquête de flagrance a été ouverte auprès du parquet de Bobigny.

Air France estime que les agresseurs sont bien des salariés, selon des informations de RTL. Dès qu'ils seront identifiés, des procédures de licenciements seront engagées.

"A poil, à poil"

La situation a brutalement dégénéré à Air France lundi avec l'agression du DRH. Sous des cris "A poil, à poil", "Démission", le directeur des ressources humaines Xavier Broseta s'est retrouvé torse nu, chemise déchirée, avant de s'échapper en escaladant un grillage. Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France, a été malmené de la même manière.

Les violences commises par des manifestants ayant envahi la réunion du comité central d'entreprise (CCE) ont fait au total 7 blessés dont un grave, un vigile, selon un porte-parole de la compagnie aérienne. Au CCE, la direction a confirmé la mise en oeuvre d'un plan "alternatif" au projet de développement "Perform 2020", décidé après l'échec de négociations avec les navigants sur de nouveaux efforts de productivité. Ce "plan B" induirait un sureffectif de 300 pilotes, 900 PNC et 1.700 personnels au sol.

D. L.