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Air France n'a finalement pas déposé d'offre pour reprendre Aigle Azur

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- - Philippe Huguen- AFP

La compagnie française confirme qu'elle n'a pas proposé d'offre améliorée pour la compagnie Aigle Azur. La question de la reprise du personnel et de leurs contrats de travail seraient en cause.

A la suite d'informations publiées par La Tribune, Air France a confirmé ne pas avoir déposé d'appel d'offre de reprise de son concurrent Aigle Azur, actuellement en procédure de liquidation judiciaire.

Rappelons que le tribunal de commerce d'Evry avait laissé aux candidats à la reprise jusqu'au mercredi 18 septembre minuit pour améliorer leurs offres. Mais ni Air France ni le groupe Dubreuil, qui travaillaient sur une offre combinée, ne l'ont fait.

"Air France n'a pas déposé de nouvelle offre à la date du 18 septembre dans le cadre du processus d'appel d'offres pour la reprise d'Aigle Azur, considérant que les conditions n'étaient pas réunies pour le faire", a indiqué à Reuters une porte-parole de la compagnie. Rappelons que sa première offre avait suscité la défiance des investisseurs, le cours de l'action de la compagnie lâchant près de 10% à la Bourse de Paris.

Un versant social trop complexe à gérer

Selon nos confrères, l'ampleur du passif social et la complexité du dossier en matière de reprise du personnel seraient en cause. Cette reprise prévoit en effet le maintien des contrats de travail, notamment ceux des pilotes jugés non compétitifs. 

Selon l'AFP qui cite une source proche du dossier, quatre offres améliorées de reprise ont été déposées. 

-Lionel Guérin et Philippe Micouleau, anciens dirigeants d'Air France. L'offre des deux hommes porte sur la "totalité du fonds de commerce" et passerait par une "holding de reprise dont les actionnaires seront Lionel Guérin et Philippe Micouleau à hauteur de 30% et une société de droit espagnol, DFO oil product". Elle est en outre conditionnée à l'obtention d'un prêt de "15 millions d'euros" de la part de l'Etat, a-t-on indiqué de même source. 

-Gérard Houa, actionnaire à hauteur de 19% d'Aigle Azur.

-Vueling, la compagnie low-cost du groupe IAG. 

-et une offre en nom propre.

A noter que Easyjet a officiellement décidé de se retirer du processus, par communiqué transmis à Reuters, jeudi dans l'après-midi.

Le tribunal de commerce d'Evry a accordé un sursis jusqu'au 27 septembre pour laisser une dernière chance aux candidats repreneurs pour peaufiner leur offre. Il doit les examiner lundi. 

Olivier Chicheportiche avec AFP