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Air France propose d'augmenter individuellement les personnels au sol

Air France propose des augmentations individuelles à son personnel au sol

Air France propose des augmentations individuelles à son personnel au sol - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Les personnels au sol se sont vu proposer une augmentation individuelle de 2,1%, une annonce qui a provoqué la colère des pilotes. Les syndicats dénoncent le refus de toute augmentation générale "pour la sixième année consécutive".

Lors de la séance conclusive de négociation annuelle, délocalisée à Paris par crainte de débordements, la direction d'Air France a proposé ce vendredi de consacrer pour 2017 une enveloppe de 2,1% d'augmentations individuelles uniquement pour les personnels au sol, ce qui a provoqué la "colère" des pilotes, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources syndicales.
La direction a ainsi relevé son offre à 2,1% (ancienneté, promotions et augmentations individuelles), contre 1,7% proposé initialement.

L'augmentation individuelle sera "pour les chanceux", de 1% pour les cadres, de 0,8% pour les autres, précise la CGT. La prime uniforme annuelle (PUA) sera en 2017 de 1.400 euros, comme l'an passé.

En refusant toute augmentation générale "pour la sixième année consécutive", la direction "se moque des salariés et de leurs efforts", a réagi FO. Le syndicat précise que l'enveloppe globale d'intéressement et participation sera de 40,3 millions d'euros, contre 49,6 millions en 2016. L'accord est ouvert à la signature jusqu'à jeudi.

"Simulacre de négociation"

Mardi, la première séance de négociation s'était tenue dans un climat tendu, la salle de réunion ayant même été brièvement envahie. Une manifestation ayant réuni jusqu'à 700 personnes, selon les syndicats, s'était tenue dans le même temps. La mobilisation avait été lancée par plusieurs syndicats (CGT, FO, Sud, Unsa, Alter...) après le cafouillage lié à la rémunération du comité exécutif. La direction a d'abord évoqué une hausse de 67% puis 41% en 2016, avant de revoir le montant à 17,6%.

Vendredi, les deux syndicats représentatifs des pilotes (SNPL et Spaf) ont quitté la séance prématurément, "très en colère" après le "simulacre de négociation". La direction "ne veut pas admettre qu'à Air France des efforts ont été faits par toutes les catégories (...), c'est intolérable", a commenté le président du Spaf, Grégoire Aplincourt. Le syndicaliste rappelle que "cela fait deux ans qu'Air France gagne de l'argent" et que les pilotes n'ont rien, ce qui "ne va pas faciliter la reprise des négociations" prévues lundi autour du plan stratégique "Trust Together".

La direction d'Air France et les syndicats de pilotes s'écharpent depuis plusieurs semaines sur la création d'une compagnie à coûts réduits, filiale d'Air France, reprenant certaines lignes moyen et long-courrier de la compagnie historique.

P.L avec AFP