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AirBnB, Facebook, Google, Uber... Quand les services Internet se muent en service public

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Les tragiques événements survenus vendredi dans la capitale ont démontré une nouvelle fois l'importance dans nos vies quotidiennes des géants américains du web. Passage en revue des différentes initiatives.

Les sites internet sont-ils les nouveaux services publics? Depuis ce week-end, les services web -pour la plupart américains- ont tenu à rendre hommages aux victimes des attentats ou se sont mobilisés pour permettre à leurs membres de communiquer plus facilement.

À commencer par Facebook. Le site américain a mis en place dans la nuit de vendredi à samedi son outil pour rassurer les proches. Ainsi en quelques heures, plus de 5,4 millions de personnes ont pu avertir leurs proches qu'ils étaient en sécurité et 360 millions d'entre eux dans le monde ont ainsi pu être rassurés.

Une initiative qui a cependant suscité une polémique: pourquoi avoir relancé ce "safety check" -créé initialement pour des situations de catastrophes naturelles- pour les attentats parisiens et pas pour d'autres attentats? Mark Zuckerberg a répondu dans un post Facebook que le site allait faire évoluer ses règles et que ce service allait désormais être élargi aux autres situations d'attentats dans le monde.

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Après Facebook, c'est Google qui a mis en avant ses services de communication. Google a annoncé la gratuité des appels internationaux vers la France avec son appli Hangouts. 

Le site américain a par ailleurs tenu à rendre hommage aux victimes des attentats tant sur sa page d'accueil que sur son site de vidéo YouTube, qui donne directement accès aux informations de France 24 pour que les ressortissants à l'étranger puissent être tenus au courant des dernières actualités.

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Plus anecdotique, Uber a tenu à montrer son soutien à la nation endeuillée vendredi soir. Sur son application, les véhicules à proximité sont signalés en bleu-blanc-rouge. Le service par ailleurs très critiqué pour l'augmentation de ses tarifs dans les villes qui subissent une situation d'urgence (du fait de la hausse de la demande de véhicules) a bloqué cette fonctionnalité pour le week-end. Surtout, l'application a immédiatement informé ses utilisateurs de la situation en leur conseillant d'éviter de se déplacer devant l'énorme affluence. "Les demandes étaient très largement supérieures au nombre de véhicules disponibles", explique-t-on du côté d'Uber.

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AirBnB et Twitter ont aussi voulu participer à l'élan de solidarité. Le site de couch-surfing a ainsi activé pour Paris son service d'hébergement d'urgence créé suite à l'ouragan Sandy de 2012 à New York, au cours duquel de nombreux hôtes avaient ouvert leur porte aux personnes sinistrées. AirBnB ne prend ainsi pas de commission sur les hébergements à Paris ce qui permet aux hôtes d'héberger gratuitement. Une mesure a priori inutile pour cette situation-là. Sauf peut-être pour les personnes contraintes de rester à Paris en raison d'éventuels vol annulés.

Sur Twitter, le hashtag #PorteOuverte proposait aussi ce type de service. Les Parisiens se proposant d'accueillir dans la nuit de vendredi à samedi les personnes qui n'ont pas pu rentrer chez elles.

Le réseau social a par ailleurs été au coeur des événements tout le week-end en permettant aux gens de poster d'innombrables messages pour rechercher des proches ou pour simplement être tenus au courant des événements. 

Frédéric Bianchi