Airbnb va collecter la taxe de séjour dans 20 villes françaises
Après l'avoir mise en place l'an dernier à Paris et Chamonix, Airbnb a annoncé ce mercredi 15 juin qu'elle allait élargir à 18 autres communes françaises la collecte de la taxe de séjour.
À partir du 1er Août, Airbnb collectera ainsi automatiquement cette taxe au nom des hôtes quand les voyageurs feront une réservation à Aix-en-Provence, Ajaccio, Annecy, Antibes, Avignon, Biarritz, Bordeaux, Cannes, La Rochelle, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Saint-Malo, Strasbourg, et Toulouse. "Ces 20 villes accueillent plus de 50% des voyageurs Airbnb qui ont séjourné en France l'an dernier", assure la plateforme.
En février, la Ville de Paris a annoncé qu'Airbnb lui avait reversé 1,169 million d'euros, au titre de la taxe de séjour pour la catégorie meublés touristiques non classés pour la période allant du 1er octobre au 31 décembre 2015. Son montant était, quant à lui, de 0,83 euros par personne et par nuit.
Un déploiement plus important à partir de 2017
Avec plus de 250.000 logements, dont 70.000 à Paris et sa banlieue, l'Hexagone est, après les États-Unis, le plus important marché d'Airbnb.
Airbnb affirme également qu'elle "déploiera la collecte de la taxe de séjour à davantage de villes à partir de 2017, lorsque l'administration française aura constitué un fichier permettant d'identifier les communes et les taux applicables. Cela contribuera encore davantage à disperser les bénéfices du tourisme dans les territoires", poursuit le communiqué.
La taxe de séjour, qui a rapporté 246 millions d'euros en 2014 aux communes, est destinée à améliorer l'offre touristique. Mais sa collecte est un sujet de rivalité entre hôteliers et plateformes de locations.
Récemment, le partenariat entre l'UEFA et Abritel durant la tenue de l'Euro 2016, a amené les hôteliers affiliés à l'Umih (principale organisation patronale du secteur) à boycotter son versement dans les villes hôtes, soit 7,5 millions d'euros.