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Transports

Airbus chute en Bourse après l'annulation d'une commande d'A350 par Emirates

Le carnet de commandes d'Airbus contient actuellement 742 ordres passés sur l'A350.

Le carnet de commandes d'Airbus contient actuellement 742 ordres passés sur l'A350. - -

L'avionneur européen a subi un contrecoup, ce mercredi 11 juin, avec une importante annulation de la compagnie dubaïote, portant sur 70 exemplaires de son long-courrier. En Bourse, les investisseurs ont sanctionné le titre Airbus qui dévisse de près de 4% à l'ouverture du marché.

Coup dur pour Airbus. Ce mercredi 11 juin, l'avionneur européen a annoncé que la compagnie aérienne de Dubai, Emirates, avait annulé une commande de 70 A350, son nouveau long-courrier qui doit entrer en service cette année.

La sanction en Bourse a été importante: à l'ouverture du marché, Airbus a dégringolé de 4%.

Dans un communiqué sibyllin, l'avionneur européen explique que cette décision fait suite à des discussions avec la compagnie aérienne concernant la révision de ses besoins en flotte de long-courriers,"qui s'est traduite par une commande de 50 A380 (super-jumbo) supplémentaires lors du salon de Dubaï" en novembre dernier. L'avionneur ne donne pas plus d'explication.

Le fabricant britannique de moteur, Rolls-Royce, a déjà prévenu que cette annulation pèserait sur son carnet de commandes à hauteur de 2,6 milliards de livres soit 3,2 milliards d'euros.

La bonne relation avec Emirates

Airbus affiche néanmoins, dans son communiqué, sa confiance dans le programme A350. Le groupe rappelle ainsi que les commandes nettes sur cet appareil atteignent actuellement 742 unités au total.

"La campagne de vols d'essais de l'A350 se déroule bien et est dans les temps pour une certification (par les autorités de l'aviation) dans les mois qui viennent", ajoute l'avionneur européen.

Airbus souligne par ailleurs "la relation de long terme qui le lie à Emirates", et rappelle que la société a récemment loué les vertus de son super-jumbo l'A380. Le 2 juin dernier, le PDG d'Emirates, Tim Clarke, avait, il est vrai, déclaré, que l'A380 est "extrêmement coûteux" mais "demeure largement populaire".

"Lorsque le super Jumbo est bien aménagé et qu'il offre de bons services, il est rentable pour les compagnies. Ce qui est encore le cas aujourd'hui pour Emirates", poursuivait-il.

J.M. avec AFP