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Airbus prêt à signer pour trois A380 avec le japonais ANA

Si cette commande se confirme, ANA deviendrait la première compagnie nippone à exploiter le super-jumbo d'Airbus.

Si cette commande se confirme, ANA deviendrait la première compagnie nippone à exploiter le super-jumbo d'Airbus. - Johannes Eisele - AFP

Signe d’espoir pour l’A380 d’Airbus. La compagnie japonaise ANA serait prête à signer un contrat de plus d’un milliard d’euros pour trois super gros porteurs français afin de servir de nouvelles lignes internationales dès 2018.

Après une année 2015 plutôt morne pour l’A380 d’Airbus, un signe venu du Japon apporte de l’espoir sur l’avenir du super-jumbo français. Après 12 mois sans aucun contrat, la compagnie aérienne japonaise ANA Holdings va acheter trois très gros porteurs Airbus A380. L’information a été dévoilée en une du quotidien économique Nikkei Asian Review qui estime la valeur du possible contrat à venir à 150 milliards de yens soit environ 1,13 milliard d'euros.

Ce tarif est au prix catalogue et ne tient donc pas compte d’éventuelles négociations entre le constructeur et la compagnie aérienne qui compte sur ces appareils pour ouvrir davantage de lignes internationales. Pour ANA, c’est une manière d’anticiper une probable diminution des vols intérieurs.

ANA prévoirait d'employer ce type d'avion de grande capacité sur la liaison Tokyo-Hawaï, l’une des plus prisées par les touristes japonais. Ces ouvertures pourraient se faire entre 2018 et 2019. La compagnie japonaise estimerait qu'un appareil de cette taille (jusqu'à quelque 500 places sur deux niveaux) lui permettra de développer de meilleures marges opérationnelles.

En termes de chiffres d'affaires et passagers transportés sur les lignes internationales, ANA est devenue la première compagnie nippone devant Japan Airlines (JAL), remise d'une faillite, mais ANA accuse un retard sur les liaisons vers Hawaï au départ du Japon.

Pendant longtemps, ANA a préféré Boeing

Si cette commande se confirme, ANA deviendrait la première compagnie nippone à exploiter ce modèle d'Airbus. La petite compagnie Skymark Airlines en avait commandé 6 en 2011, mais elle n'en a jamais pris livraison et l'ordre d'achat a été annulé par Airbus en raison d'un défaut de paiement des échéances. Skymark a déposé le bilan en 2014 et est actuellement en phase de redressement avec l'aide d'ANA, mais ses plans de développement international avec des A380 sont pour l'heure passés aux oubliettes.

Airbus était un créancier important de Skymark et a soutenu au dernier moment le plan de soutien présenté par ANA, ce qui avait alors incité d'aucun à imaginer des promesses de commandes faites alors à Airbus pour obtenir son assentiment.

Auparavant, tant ANA que JAL ont expliqué à maintes reprises ne pas avoir besoin de très gros avions et vouloir exploiter des appareils de taille moyenne offrant plus de flexibilité en cas de fluctuations importantes de la demande. Les deux compagnies nippones ont aussi très longtemps préféré l'avionneur américain Boeing à son rival européen.

Pascal Samama avec AFP