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Airbus veut livrer 600 avions en 2013

Airbus souhaite avant tout assuré au mieux ses livraisons

Airbus souhaite avant tout assuré au mieux ses livraisons - -

Le PDG d’Airbus, Fabrice Brégier, a dévoilé, ce jeudi 17 janvier, ses ambitions pour l’année 2013. Il reste prudent sur les nouvelles commandes, et cherche avant tout à assurer le rythme des livraisons.

Airbus dévoile ses ambitions pour l’année 2013, ce jeudi 17 janvier. Le désormais deuxième avionneur mondial derrière Boeing vise un objectif prudent de 700 commandes "brutes" dont 25 appareils A380, qui ne tiennent pas compte des habituelles annulations.

Il a donc en vue un objectif inférieur à ses résultats de 2012. L’avionneur a, en effet, atteint 914 commandes brutes l’année écoulée, dépassant largement sa prévision initiale de 650 commandes brutes grâce à un très bon mois de décembre.

Au-delà des commandes, Airbus compte livrer plus de 600 avions en 2013 après un nombre record de 588 appareils livrés l'an passé, au-dessus de son objectif de 580 unités.

"Mon objectif est une croissance rentable et non pas seulement de croître et de se retrouver ensuite en difficulté, ce qui signifie que nous faisons attention aux prix (...) et à assurer nos livraisons", a expliqué Fabrice Brégier, le président exécutif d'Airbus depuis mai 2012.

En écho, le directeur commercial d’Airbus, John Leahy, a déclaré que "la production continuera à augmenter, que les commandes baissent ou pas". Voilà pourquoi la filiale d’EADS prévoit à la fois un record de livraisons et une baisse de commandes brutes.

Fabrice Brégier a souligné que le groupe européen ne s'inquièterait nullement si le niveau de commandes devenait inférieur à celui des livraisons.

Un carnet de commande de 638 milliards d'euros

L’avionneur doit actuellement augmenter la cadence, fort d’un carnet de commandes de désormais 4 682 avions, soit l’équivalent de huit ans de production, et 638 milliards d’euros. En conséquence, Airbus a porté le rythme de production de l'A320 de 40 à 42 unités par mois en octobre et compte passer pour le long-courrier A330 à un rythme mensuel de dix unités au printemps prochain contre 9,5 en 2012.

Fabrice Brégier a par ailleurs fait part de sa confiance quant à l’avenir d’Airbus à long terme : même une récession ne mettra pas à mal le fleuron européen."S'il y avait une grosse crise et que nous ne recevions que 400 commandes, cela n'aurait aucun impact sur l'avenir d'Airbus", clame-t-il, ajoutant qu’ une crise dans l’aéronautique "ne dure jamais plus de deux ans".

"Il faudrait une contraction du marché mondial pendant cinq ans pour que mon message change, et que nous soyons amenés à réduire notre production", a-t-il assuré.

Par ailleurs, Airbus a indiqué qui'il comptait embaucher 3000 personnes en 2013.

Julien Marion et agences