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Alcatel: Michel Combes renonce à son indemnité de départ

Michel Combes renoncera à son indemnité de départ et des "unités de performance", assure-t-il.

Michel Combes renoncera à son indemnité de départ et des "unités de performance", assure-t-il. - Benoit Tessier - Reuters

Le directeur général d'Alcatel-Lucent aurait le droit à 2,4 millions d'euros d'indemnité de départ et 9 millions d'euros en vente d'actions après le rachat par Nokia. Mais il assure qu'il ne les touchera pas.

Il aurait dû partir avec un "gros chèque", mais il ne le réclamera pas, a déclaré le directeur général d'Alcatel-Lucent, Michel Combes, au Journal du Dimanche. Le rapport annuel du groupe qui va être absorbé par le Finlandais Nokia précise qu'en "cas de changement de contrôle", le dirigeant a droit à une indemnité de départ équivalente à "un an de rémunération". Dans le cas de Michel Combes, elle aurait dû atteindre 2,4 millions d'euros.

"Je ne toucherais pas l'indemnité de départ de 2,4 millions d'euros prévue par mon contrat, car les conditions de performance ne sont pas réunies", a assuré Michel Combes au JDD. Mais un autre pactole bien plus important lui est également promis.

L'hebdomadaire rappelle qu'au moment de son arrivée il y a deux ans, Alcatel -Lucent frôlait la faillite. Il n'avait ainsi touché ni stock-options ni actions gratuites, mais des "unités de performances". Un nouveau nom pour dire actions. Il s'en est vu attribuer 1,3 million en 2013, qui seront versées en 2016, juste avant qu'Alcatel ne passe effectivement sous la tutelle de Nokia; et 700.000 en 2014, dont il touchera un iters chaque année pendant trois ans.

Etant donné que le cours de Bourse de l'ex-fleuron français des télécoms a triplé sous son commandement, il devrait en retirer 9 millions d'euros au total.

"Je ne toucherais aucune des sommes de ces unités de performance"

C'est ce que promet néanmoins Michel Combes dans le JDD. Quand bien même il y a le droit par contrat. En attendant, il sera peut-être déjà en contrat ailleurs puisque, selon l'hebdomadaire dominical, "la rumeur l'annonce chez SFR".

Incapable de survivre seul face au chinois Huawei et au suédois Ericsson, l'équipementier en télécommunications franco-américain Alcatel-Lucent s'est résolu mercredi à être absorbé par le finlandais Nokia.

Le nouveau groupe gardera le nom de Nokia, son siège en Finlande, son directeur général et son président. La transaction a été jugée positivement vendredi par les agences de notation Standard et Poor's et Fitch, qui ont souligné la complémentarité des deux groupes.

Les gouvernements français et finlandais, eux, restent attentifs à la question de l'emploi dans le nouveau groupe fusionné. Le comité d'entreprise européen de l'équipementier a pour sa part exprimé vendredi des "fortes inquiétudes sociales" réclamant "une réelle régulation" de la part des États concernés.

N.G. avec agences