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Alstom Belfort: "la parole est tenue", assure Christophe Sirugue

Alstom Belfort: "La parole est tenue", selon Christophe Sirugue

Alstom Belfort: "La parole est tenue", selon Christophe Sirugue - XAVIER LEOTY / AFP

Le secrétaire d'État à l'Industrie a tenu à rassurer les syndicats ce vendredi, affirmant que "l'État et Alstom tiennent leurs engagements" pour sauver l'usine de Belfort menacée de fermeture.

Alors que les syndicats affichent toujours quelques "inquiétudes" concernant deux commandes de trains promises en octobre, le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, a affirmé vendredi que "l'État et Alstom tiennent leurs engagements" pour sauver l'usine de Belfort. 

Les mesures visant à "faire face à un creux de charge" et "donner une perspective" au site Alstom de Belfort "sont aujourd'hui extrêmement soutenues, avancées et nous permettent de dire que la parole est tenue", a déclaré Christophe Sirugue à des journalistes, à l'issue de la deuxième réunion de suivi du plan de sauvetage de l'usine franc-comtoise.

Principale promesse, la commande de 15 TGV "passera au conseil d'administration (de SNCF Mobilités, ndlr) en confirmation définitive le 23 février", a-t-il indiqué. Ces trains circuleront sur la nouvelle ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux, alors que l'État envisageait au départ de les acheter directement pour les affecter à la ligne classique Bordeaux-Marseille. "Les salariés de Belfort ont une visibilité de charge devant eux", a assuré Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, précisant que "Belfort produit un TGV par mois, donc 15 TGV donnent une visibilité supplémentaire de 15 mois sur cette activité".

Deux commandes inquiètent toujours les syndicats

Deux autres commandes annoncées en octobre sont en revanche encore en discussion et sources "d'inquiétudes" pour des représentants CFDT et CFE-CGC interrogés à la sortie du comité. D'une part, celle de 6 TGV pour la ligne Paris-Turin-Milan pour lesquels Alstom vient de "geler" les études techniques, de source syndicale. Christophe Sirugue a évoqué des "considérations techniques en cours d'adaptation", expliquant que "la question est de savoir si ce sont six rames spécifiques, avec des particularités pour le TGV italien, ou six rames classiques".

Selon Olivier Kohler (CFDT), "il y a des discussions au niveau de la SNCF pour décider si les TGV doivent aller sur l'Italie ou le réseau français". Le dossier, qui représente six mois d'activité pour Belfort, va donc prendre plus de "temps", selon Claude Mandart (CFE-CFC). "Heureusement les TGV du futur, dont la commande pourrait être passée fin 2017, devraient nous permettre de faire la jonction" avec les TGV Paris-Bordeaux afin d'assurer une charge suffisante à l'usine de Belfort, estime-t-il.

D'autre part, Christophe Sirugue a fait état de "questionnements sur le montage qui doit être opéré" pour la commande de 20 locomotives diesel destinées au secours des trains en panne, sans remettre en cause "la volonté de la SNCF de confirmer" ce marché. Pour ces locomotives, il y a des "difficultés juridiques", "tout concourt à penser qu'il faudra passer par un appel d'offres", selon Claude Mandart. Par ailleurs, le secrétaire d'Etat à l'Industrie a annoncé un nouveau "contrat de maintenance d'Akiem (filiale de la SNCF et de Deutsche Bank, ndlr) pour le site de Belfort, de 23 locomotives, qui vient donner de l'activité conformément aux engagements".

Enfin, la commande de 30 trains Intercités annoncée par le gouvernement en février 2016 sera notifiée à Alstom "avant le 10 mars", après la signature d'une convention entre l'Etat et la SNCF prévue le 27 février.

P.L avec AFP