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Alstom / Bombardier: un accord qui valait 7 milliards

Le constructeur ferroviaire français Alstom a indiqué lundi qu'il était en pourparlers en vue d'"une potentielle acquisition de Bombardier Transport", la branche ferroviaire du groupe canadien Bombardier.

Le compte à rebours est lancé. Après examen des comptes annuels de Bombardier, Alstom aurait conclu un accord préliminaire en vue de racheter à la multinationale canadienne ses activités ferroviaires pour quelque 7 milliards de dollars. C'est en tous cas le montant que rapporte le "Wall Street Journal" dans son édition du 16 février. Ce lundi, Alstom a indiqué qu'il était bien en pourparlers en vue d'"une potentielle acquisition de Bombardier Transport", la branche ferroviaire du groupe canadien Bombardier.

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Dans l'absolu, si cette opération venait à se concrétiser - un an tout juste après le veto de Bruxelles au précédent mariage entre Alstom et Siemens - elle donnerait naissance au numéro deux mondial du matériel ferroviaire.

Dans le détail, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) - qui détient 32,5% des actions des activités ferroviaires de Bombardier - a accepté de les vendre à Alstom en échange d'une part minoritaire dans le groupe issu de cette fusion, détaille en outre le WSJ.

Donnant-donnant

Un tel accord permettrait à Alstom – qui se positionne aujourd'hui tel un "pure player" du ferroviaire depuis la cession de ses activités dans l'énergie à General Electric - de mieux résister à la concurrence du géant chinois CRRC Corp LTD.

Du côté de Bombardier, l'accord serait également particulièrement bienvenu. Pénalisé par plusieurs contrats problématiques au sein de son carnet de commandes de près de 36 milliards de dollars, le constructeur d'avions et de trains canadien rencontre des difficultés pour limiter les coûts de son activité ferroviaire.

Reste enfin à voir comment la Commission européenne examinera ce rachat franco-canadien. L'instance pourrait en effet parfaitement avancer le fait que les compagnies ferroviaires et exploitants de transports publics de l'UE auraient, par la suite, moins de choix pour acheter leurs trains, tramways ou encore leurs métros. 

J.C-H