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Energie

Alstom: General Electric s'offre une campagne de publicité pour convaincre les Français

Le site de General Electric à Belfort , qui est mis en avant dans la campagne de publicité de GE.

Le site de General Electric à Belfort , qui est mis en avant dans la campagne de publicité de GE. - -

En pleines négociations pour racheter la branche énergie d'Alstom, le groupe américain s'affiche dans plusieurs quotidiens nationaux français, ce vendredi 30 mai. L'américain y vante ses liens historiques avec l'Hexagone.

En pleines négociations pour le rachat du pôle énergie d'Alstom, General Electric s'offre une campagne de publicité dans la presse pour vanter ses liens historiques avec la France.

"Construisons ensemble le futur", le slogan s'affiche en pleine page de plusieurs quotidiens nationaux, dont Le Figaro, ce vendredi 30 mai.

"Entre GE et la France, c'est une histoire qui remonte à plus de 100 ans", précise le texte qui accompagne ce slogan. Le message est clair pour General Electric: mettre en avant ses promesses sur l'emploi en France et la longue présence du groupe dans le pays. Il s'agit surtout de marquer des points face à un rival, le groupe allemand Siemens, qui s'est donné jusqu'au 16 juin pour déposer une éventuelle contre-offre et qui a l'avantage dans l'opinion publique d'être un groupe européen.

Le site de Belfort mis en avant

La photo qui sert de fond à la publicité est prise dans l'usine de fabrication de turbines à gaz de GE à Belfort, une usine rachetée en 1999 à... Alstom.

Les industriels de l'énergie du Territoire de Belfort se sont d'ailleurs dit favorables au rapprochement entre Alstom et GE, selon une lettre du président de la Chambre de commerce et d'industrie locale envoyée à François Hollande lundi.

Le lendemain, mardi, la CCI et les Chambres de métiers et de l'artisanat se sont elles aussi offert une demi-page dans Les Echos, titrée "l'appel des 100 PME pour l'emploi" et affichant leur soutien au projet de GE.

La communication sur Twitter changée

Cette campagne survient deux jours après une réunion à l'Elysée entre le président de la République, François Hollande, et le PDG du groupe américain, Jeffrey Immelt. A l'issue de cette entrevue ce dernier a promis de créer 1.000 emplois en France si GE rachetait le pôle énergie d'Alstom.

Selon l'AFP, cette campagne doit durer jusqu'au 19 juin. Soit quatre jours avant l'expiration du délai fixé par GE pour l'acceptation de son offre, le 23 juin. GE avait initialement fixé cette échéance au 2 juin dernier avant de la prolonger à la demande du gouvernement français.

Même sur le réseau social Twitter, la stratégie de General Electric amorce un nouveau ton. Le dernier message publié par le compte officiel de la division française de l'Américain met en avant la présence du groupe dans le pays.

"En France, nous développons une technologie d'imagerie de pointe pour les professionnels de la santé", peut-on lire, assorti d'une photo in situ d'un appareil médical fabriqué par GE, alors que jusqu'ici, ce même compte Twitter relayait essentiellement les propos des dirigeants du groupe sur le dossier Alstom.

En France, nous développons une technologie d'imagerie de pointe pour les professionnels de la santé. pic.twitter.com/xxNwUhidiQ
— GE France (@GE_France) 29 Mai 2014
J.M. avec AFP