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Alstom: Siemens reste sur la brèche

Joe Kaeser, le PDG de Siemens, ne s'avoue par vaincu.

Joe Kaeser, le PDG de Siemens, ne s'avoue par vaincu. - -

Joe Kaeser, le patron de Siemens, indique dans un quotidien allemand à paraître le 23 juin que son groupe est toujours prêt à discuter avec Alstom en cas d'échec du rapprochement du Français avec General Electric.

Siemens ne désarme pas. Dans un entretien au journal Bild, le patron de l'industriel allemand, Joe Kaeser, assure qu'il est toujours ouvert à des négociations avec Alstom. Et ce alors que le conseil d'administration du Français s'est prononcé vendredi à l'unanimité en faveur d'une alliance avec General Electric.

"Nous sommes toujours prêts à discuter. Les portes sont ouvertes pour Alstom et le gouvernement français", assure le dirigeant de Siemens dans une interview à paraître lundi et dont des extraits ont été diffusés ce 22 juin. "Ce n'est pas encore fini!", ajoute-t-il.

A propos du rapprochement entre l'Américain et le Français, il estime que "le travail commence vraiment maintenant pour GE, Alstom et le gouvernement français. Les contrats compliqués vont nécessiter des mois [de travail, ndlr]. Ensuite les autorités de la concurrence devront examiner" le dossier, détaille-t-il.

L'Etat sera actionnaire à 20% d'Alstom

"C'est seulement ensuite que GE et Alstom pourront bâtir leurs entreprises conjointes et il va se passer encore beaucoup de temps avant qu'elles ne soient sur les rails", conclut le patron du groupe allemand.

L'Etat français, qui s'était saisi du dossier Alstom avec pour effet de faire monter les enchères, s'était finalement rangé vendredi du côté de l'offre de l'américain General Electric.

Celle de Siemens associé à Mitsubishi Heavy Industries a été repoussée pour des raisons de concurrence, a annoncé le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg. Il a également indiqué que l'Etat allait entre au capital du fleuron industriel français à hauteur de 20%.

GE offre de créer trois coentreprises à parité avec Alstom, dans les turbines à vapeur, les réseaux et l'énergie renouvelable. En échange, il céderait au Français son activité de signalisation ferroviaire.

Dans une première réaction vendredi soir, Siemens avait dit "comprendre" les intérêts nationaux du gouvernement français dans ce dossier.

N.G. avec AFP