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Alstom: "quelques dizaines de postes supprimés en France"

Alstom accélère ses économies

Alstom accélère ses économies - -

Le groupe industriel vient d'annoncer, ce mercredi 6 novembre, qu'il allait supprimer 1.300 postes. Son PDG, Patrick Kron a précisé que la France sera impactée à hauteur de "quelques dizaines de postes".

Alstom a annoncé, ce mercredi 6 novembre, qu'il allait supprimer 1.300 postes en Europe. Ces suppressions concerneront les activités de construction de centrales électriques "Thermal Power" et dans l'informatique du groupe. A la sortie du Conseil des ministres, Arnaud Montebourg a voulu rassurer: "il n'y aura pas d'impact en France".

Mais Patrick Kron, le président du groupe, est d'un tout autre avis. Vers 19h, il déclaré sur France Info que "quelques dizaines de postes" seront supprimés chez Alstom en France.

"Ça ne sert à rien de maintenir artificiellement des emplois ou des activités. Il y aura une composante française (des suppressions de postes, ndlr) notamment sur les services informatiques. Malheureusement, ce n'est pas la première fois que nous sommes amenés à faire des ajustements et sûrement pas la dernière", avait-il déjà expliqué en fin d'après midi au micro de RTL.

Alstom veut "retrouver de la mobilité stratégique" et a pour cela "lancé un programme de cession d'actifs visant à générer 1 à 2 milliards d'euros par la cession envisagée d'une participation minoritaire dans Alstom Transport et la vente d'actifs non-stratégiques", indique Patrick Kron.

"Nous accélérons notre plan de performance et anticipons la génération progressive d'1,5 milliard d'euros d'économies de coûts par an à l'horizon d'avril 2016", a expliqué Patrick Krong, le président du groupe, ce mercredi 6 novembre, avec des charges de restructuration évaluées entre 150 et 200 millions d'euros par an.

En revanche, le groupe n'envisage pas d'augmentation de capital, parce qu'il n'en a pas besoin, selon son PDG.

"Scénario de faible croissance"

Alstom justifie ce "plan d'action global" par un "scénario de faible croissance" qui se matérialise sur ses marchés avec notamment "une croissance de certains marchés (qui) se révèle plus faible qu'anticipé il y a 18 mois".

Cette activité morose se traduit dans les commandes, qui affichaient à fin septembre une chute de 22% par rapport à la même période l'an dernier.

Au cours de son premier semestre décalé (mars-septembre), le constructeur français de centrales, d'équipements électriques et de matériel ferroviaire a vu son bénéfice net reculer de 3% à 375 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires est resté stable à 9,73 milliards, indique-t-il dans un communiqué. Soit des résultats légèrement meilleurs qu'attendu.

Diane Lacaze & AFP