Amazon doit faire face à la grogne sociale
Amazon a la réputation de chouchouter ses clients. Ses salariés, un peu moins. Au Royaume-Uni, c'est un reportage de la BBC qui rouvre le débat sur les conditions de travail dans les entrepôts.
Le journaliste infiltré dans les gigantesques entrepôts du groupe évoque les 18 kilomètres parcourus par nuit de travail, podomètre en poche. Les cadences, 33 secondes pour aller chercher un produit, et pas une de plus. On est loin du slogan d'Amazon : "work hard, have fun, make history".
Pas le temps pour la contestation
Un problème d'image, oui, mais cela va bien au-delà. Car ces entrepôts sont le coeur du réacteur d'Amazon, son avantage concurrentiel aussi, avec des temps de livraison toujours plus courts. Pas de temps pour l'improvisation, ni pour la contestation.
Or la pression monte. En Allemagne, le deuxième marché du groupe, certains salariés se sont mis en grève, et menacent de recommencer au beau milieu des fêtes.
Un caillou dans la chaussure d'Amazon: rien ne doit venir enrayer les rouages de la colossale machine logistique, clé de voûte de sa domination du secteur du e-commerce.