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Transports

Amazon double sa flotte d'avions cargo avec 20 Boeing 767-300

Atlas Air Worldwide Holdings (AAWW) va louer à Amazon 20 Boeing 767-300 cargo ainsi que leurs équipages pour une durée de sept à dix ans.

Atlas Air Worldwide Holdings (AAWW) va louer à Amazon 20 Boeing 767-300 cargo ainsi que leurs équipages pour une durée de sept à dix ans. - Boeing

"Le géant de l'e-commerce loue 20 Boeing 767-300 cargo à Atlas Air, deux mois après un contrat similaire conclu avec un autre loueur. Officiellement, il s'agit de compléter les moyens des transporteurs qu'il utilise déjà, comme UPS."

Amazon devient un poids lourd de la logistique, et continue de muscler ses capacités dans le fret aérien en signant un nouveau contrat avec un loueur d'avions. Atlas Air Worldwide Holdings (AAWW) va louer à Amazon 20 Boeing 767-300 F (Freighter) cargo ainsi que leurs équipages pour une durée de sept à dix ans. Le contrat commencera au second semestre 2016, avec une montée en puissance jusqu'en 2018.

Un responsable d'Amazon, Dave Clark, a indiqué que les nouvelles capacités aériennes permettraient d'assurer des livraisons plus rapides pour les abonnés du service de fidélité Prime, dont le nombre est en forte croissance. Cette flotte d'avions sera utilisée principalement pour assurer du fret entre ses vastes entrepôts de marchandises. Ce modèle d'avion cargo est déjà utilisé par les très grandes entreprises du colis Express comme UPS.

Par ailleurs, le géant de l'e-commerce a obtenu une option d'achat pour 20% du capital d'AAWW pouvant être exercée sur une période de cinq ans, avec une option pour 10% supplémentaires. Toutes les actions achetées par Amazon seront émises spécialement pour lui par AAWW, et représenteraient, sur la base du prix unitaire annoncé de 37,50 dollars, un investissement maximum de l'ordre de 400 millions de dollars.

Où Amazon s'arrêtera-t-il dans la maîtrise de sa logistique?

C'est le deuxième contrat de ce type en deux mois conclu par Amazon, qui avait déjà signé, début mars 2016, pour 20 autres 767 avec un autre loueur d'avions, Air Transport Services Group (ATSG). Là aussi, Amazon avait obtenu une option pour entrer au capital de son partenaire, à hauteur de 19,9% au maximum.

"Le débat maintenant, c'est où Amazon s'arrêtera-t-il et si cela vise à compléter ou à se substituer aux transporteurs historiques de paquets" estime la banque Morgan Stanley dans une note d'analyse. "UPS et FedEx doivent au moins garder un oeil dans le rétroviseur", ajoute-t-elle.

Le directeur financier d'Amazon, Brian Olsavsky, avait encore réaffirmé la semaine dernière, en marge des résultats trimestriels, que les capacités propres venaient "compléter" celles de sous-traitants comme UPS ou FedEx ajoutant: "La principale motivation est d'être en mesure de livrer toujours plus rapidement".

F.Bergé avec AFP