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Anne Lauvergeon: "oui, Areva est une réussite française"

Anne Lauvergeon, ancienne présidente d'Areva, se défend sur BFMBusiness ce 14 mai

Anne Lauvergeon, ancienne présidente d'Areva, se défend sur BFMBusiness ce 14 mai - -

Mise en cause dans un pré-rapport de la Cour des comptes pour sa gestion et sa stratégie, l'ancienne présidente d'Areva s'est expliquée ce mercredi matin 14 mai sur BFMBusiness.

Anne Lauvergeon contre-attaque. Sur BFMBusiness ce mercredi 14 mai, l'ancienne présidente d'Areva, mise en cause pour sa gestion dans un pré-rapport de la Cour des comptes publié hier par Les Echos, a justifié ses 10 ans à la tête du groupe.

De New York, par téléphone, elle a lancé: " oui, Areva est une réussite française". De 2001 à 2011 (période où elle a dirigé l'entreprise), "Areva est devenu le 1er groupe nucléaire mondial, et le premier producteur mondial d'uranium", a-t-elle rappelé. " Regardons la puissance de nos entreprises stratégiques" plutôt que de dénigrer systématiquement les initiatives des entrepreneurs, a-t-elle martelé.

Elle a ensuite égréné des chiffres : 30% de chiffre d'affaires en plus depuis 2001, 30.000 emplois crées, une surperformance de 165% par rapport au CAC 40, " 3 milliards d'euros de dividendes rendus à l'Etat actionnaire et aux contribuables". "Areva, c'est la propriété de tous les Français", a-t-elle rappelé.

Areva est capable de construire des EPR

Anne Lauvergeon est revenue sur les critiques concernant les EPR, ces nouveaux réacteurs nucléaires de quatrième génération. "Areva en construit quatre en ce moment, dont deux en France et deux en Chine". Preuve, pour elle, qu'Areva est bien "capable de les construire".

"L'accusation (d'être incapable de les construire) n'a aucun sens", a-t-elle insisté. Au passage, elle fait remarquer que ce programme a été lancé 10 ou 12 ans avant son arrivée à la tête de l'entreprise. Sur les retards de construction, elle remarque " qu'on n'a jamais caché les difficultés. "On a alerté tout le monde" sur les dérives de calendrier. "On a été parfaitement transparent". "Regardez d'ailleurs où en sont nos concurrents américains ou coréens".

Mariage avec Alstom

Mais Anne Lauvergeon a également voulu rappeler que "non seulement, nous n'étions pas seuls, mais nous avions aussi le soutien de tous les responsables politiques français", qui ont de fait valider la stratégie d'Areva.

Elle a également confié qu'à "un moment, on nous a proposé de nous marier avec Alstom. Aujourd'hui, (Areva) serait peut-être à vendre", a-t-elle ironisé. De même, elle a récusé l'idée avancée un temps d'un mariage avec EDF. Elle a d'ailleurs mis en cause certains "réseaux" qui auraient travaillé à sa perte, mais sans citer personne. Le président d'EDF peut tout de même se sentir visé...

P.C et BFM Business