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Anti-cancer: le prix du Keytruda va-t-il bloquer son arrivée en France?

En France, Merck a proposé que le prix diffère selon le type de cancer et il devrait être d'environ 50.000 euros par an pour un mélanome

En France, Merck a proposé que le prix diffère selon le type de cancer et il devrait être d'environ 50.000 euros par an pour un mélanome - Philippe Huguen - AFP

Ce nouveau médicament du laboratoire américain Merck&Co suscite tous les espoirs pour les patients atteints du cancer du poumon. Les USA l'ont déjà agréé avec un prix de 100.000 dollars par an. Mais en France, les pourparlers sont en cours.

C'est un nouveau test pour notre système de santé. Le laboratoire Merck&Co (MSD en France) et les autorités françaises négocient en ce moment pour fixer un prix au Keytruda, un anticancéreux présenté comme révolutionnaire. On parle de résultats "spectaculaires" dans le traitement de mélanomes et de cancers du poumon, de prolongation d'espérance de vie et d'effets secondaires bien moins lourds qu'avec d'autres médicaments.

Le laboratoire Merck&Co assure à l'Agence de presse médicale qu'il veut lancer Keytruda en France "le plus rapidement possible". Mais pour que cela se fasse, il faut d'abord qu'on lui fixe un prix. Aux États-Unis, le traitement coûte autour de 100.000 dollars par an. En France, Merck&Co a proposé que le prix diffère selon le type de cancer et il devrait être d'environ 50.000 euros par an pour un mélanome. Mais il sera moins cher pour le cancer du poumon, qui concerne 10 fois plus de patients.

Au ministère de la Santé, on explique qu'il faut "garantir l'accès à des médicaments innovants", mais sans que cela ne menace notre système de santé. Après l'épisode du Sovaldi, contre l'hépatite C, l'un des médicaments les plus chers de l'histoire de l'assurance-maladie, ces négociations autour du Keytruda sont un vrai test.

Pauline Tattevin