BFM Business
Services

Apple, Google, Facebook...la guerre des cerveaux fait rage dans la Silicon Valley

Google fait tout pour que ses ingénieurs ne soient pas débauchés par Facebook.

Google fait tout pour que ses ingénieurs ne soient pas débauchés par Facebook. - -

Apple, Google ou encore Intel se seraient entendus pour ne pas se voler mutuellement leurs ingénieurs. Mais pour Facebook, c'est à la guerre comme à la guerre.

La guerre des cerveaux fait rage dans la Silicon Valley. De nouveaux documents publiés par la justice américaine mettent en lumière les pratiques de recrutement des géants de la high tech.

Apple, Google et Intel, entre autres, sont sous le coup d'une class action lancée par des ingénieurs qui les accusent de s'entendre pour ne pas se "voler" mutuellement leurs meilleurs éléments. Une entreprise ne faisait pas partie de ce pacte de non-agression, Facebook. Et face à elle, tous les coups sont permis.

Côté pile, Google et Facebook s'affrontent pour conquérir les internautes. Mais côté face, c'est pour les talents qu'ils se battent sans relâche. En 2007, les dirigeants de Google commencent à s'inquiéter. Facebook, créé trois ans plus tôt, monte en puissance et n'hésite plus à tenter de débaucher certains ingénieurs talentueux.

Débauché par Larry Page

La direction met alors en place une politique de riposte immédiate. Dès qu'un salarié signale qu'il a été approché par Facebook, Google lui fait une contre-proposition dans l'heure qui suit. Une méthode qui restera en vigueur une journée seulement. Très vite, elle fuite à l'extérieur et la direction met fin à l'expérience.

Mais dans cette bataille pour les talents, garder les siens ne suffit pas, il faut aussi aller débaucher ceux des autres. En 2010, deux membres du conseil d'administration suggèrent une méthode de recrutement radicale : que Larry Page et Sergey Brin -les fondateurs de Google- démarchent eux-mêmes les meilleurs éléments de Facebook.

On peut difficilement rêver chasseurs de tête plus motivants. Finalement l'idée ne se mettra pas en place, mais elle illustre bien l'intensité de la bataille qui se joue autour des ingénieurs, la matière première pour tous les géants de la high tech.

Anthony Morel