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Après dix ans de gratuité, Artprice fait payer ses petites annonces

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- - Thierry Ehrmann, fondateur du groupe Serveur, est également à la tête d'Artprice, leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l'art.

Le site de vente en ligne change son modèle économique. Les vendeurs devront payer selon le service et la mise en valeur de l'annonce de l'oeuvre d'art en vente.

Le modèle de gratuité des petites annonces du groupe français Artprice.com a vécu. Le numéro un mondial des données (cotations et indices) sur le marché de l'art, fondé par Thierry Ehrmann, va faire payer les annonces publiées pour les oeuvres d'art mises en vente sur son site à prix fixe. Ce changement de politique tarifaire intervient après plus de 10 ans de gratuité.

Sur ce site, il se propose en moyenne chaque jour plus de 67.000 oeuvres affichées à un prix moyen de 6.300 euros.

Artprice avait fait le choix de la gratuité lors de la création du site en 2005 pour capter la plus grande part possible de parts de marché.

"Ces 10 années 2005-2015 confirment, au-delà de tout débat, que les transactions sont constantes, récurrentes, et progressent année après année", remarque le groupe.

Le cours de l'action Artprice a bondi de 20%

Les utilisateurs devront désormais débourser entre 10 euros et 70 euros selon le service et la mise en valeur de l'annonce de l'oeuvre mise en vente.

Cette nouvelle stratégie tarifaire permet notamment, selon Artprice, d'optimiser ses opérations aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

En début d'après-midi, ce lundi 21 septembre, 2015, la cours de l'action (cotée à Euronext Paris) flambait de 20% à la suite de l'annonce de ce changement de stratégie tarifaire.

Mi-août 2015, Artprice avait publié ses résultats du premier semestre 2015. Le site a enregistré une croissance de 30% de son chiffre d'affaires au premier semestre à 2,96 millions d'euros.

Le spécialiste des données sur le marché de l'art a notamment vu bondir de 29% les revenus issus de sa division Internet à 2,7 millions d'euros.

Frédéric Bergé