Après le dossier Dailymotion, Fleur Pellerin rassure la Silicon Valley

La ministre de l'Economie numérique, s'est attachée à calmer les inquiétudes des investisseurs américains du temple du high-tech, ce mercredi 5 juin. Ceux-ci ont eu matière à s'interroger, après le dossier Dailymotion.

Fleur Pellerin caresse la Silicon Valley dans le sens du poil. La ministre de l'Economie numérique et des PME, Fleur Pellerin, a rassuré, ce mercredi 5 juin, la communauté des investisseurs américains qui s'intéresseraient à des entreprises françaises lors de son déplacement dans le temple du high-tech mondial.

"La politique du gouvernement n'est pas de micromanager des entreprises dans lesquelles il n'est pas un actionnaire direct", a indiqué la ministre à des journalistes lors de la tournée de promotion qu'elle mène cette semaine dans la Silicon Valley.

"On n'est pas en économie fermée. Nous sommes très à l'aise avec le fait que des investisseurs américains, ou autres, viennent au capital d'entreprises françaises, pour les accompagner dans leur développement", a-t-elle martelé, dénonçant des "clichés" sur l'économie française.

Pas besoin de "redorer le blason"

Evidemment, le but est de calmer les inquiétudes alors que l'affaire Dailymotion-France Télécom a pu attiser les craintes d'investisseurs désireux de soutenir le secteur des nouvelles technologies.

Interrogée sur la vision de ses interlocuteurs américains sur cet incident, Fleur Pellerin a déclaré qu'elle n'avait pas eu besoin de "redorer le blason" de la France, mais avait par contre rencontré "un besoin d'explication".

"Il y a eu beaucoup de malentendus autour de cette question car je me rends compte que certains pensaient qu'Orange était une entreprise 100% publique. Mais ce n'est pas du tout symptomatique, ça a pris une ampleur médiatique sans commune mesure avec ce que ça signifie en terme de politique économique", a-t-elle expliqué.

Le dossier n'aurait pas du être révélé

Ce qui s'est passé, selon la ministre, c'est que la négociation entre Orange et Yahoo!, "censée être confidentielle, a été révélée et n'aurait pas dû l'être".

"Orange ne souhaitait pas vendre totalement Dailymotion, mais rester un actionnaire de référence", rappelle-t-elle."Il est important de dire que l'Etat n'est pas actionnaire de Dailymotion et qu'Orange va continuer de prospecter, dans les mois qui viennent, un certain nombre de pistes pour trouver des partenariats financier et industriel" pour sa filiale, a-t-elle ajouté.

Le 1er mai, Yahoo! a renoncé à acquérir Dailymotion, en raison d'un veto du gouvernement français. Une fois l'affaire révélée, un couac gouvernemental entre Arnaud Montebourg et Pierre Moscovici a mis en lumière les dissension existantes entre les deux hommes.

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J.M. avec AFP