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Après l'auto-école à prix cassé, Ornikar se lance dans la vente de voitures et d'assurances

Présent dans 250 villes françaises, Ornikar revendique aujourd'hui 200.000 utilisateurs.

Présent dans 250 villes françaises, Ornikar revendique aujourd'hui 200.000 utilisateurs. - Jean-François Monier-AFP

Créée en 2014, Ornikar lève 10 millions d'euros auprès de plusieurs fonds d'investissement. Après avoir secoué les acteurs historiques, cette start-up veut étendre ses services à la vente de véhicules et d'assurances auto au x jeunes conducteurs, tout en partant à la conquête de l'international.

Lancée en 2014, l'auto-école en ligne Ornikar franchit une étape décisive dans son développement. En diffusant des cours en ligne et agissant comme plate-forme d'intermédiation entre les apprentis conducteurs et des moniteurs au statut d'indépendant, Ornikar a su séduire en proposant des formules tarifaires plus flexibles et moins chères que ses consœurs traditionnelles.

Après avoir défrayé la chronique judiciaire en bousculant les auto-écoles historiques qui ont demandé dès 2014 à la Justice (sans l'obtenir) sa fermeture, la start-up lève 10 millions d'euros auprès d'Idinvest Partners, Partech Ventures, Elaia Partners et du franco-britannique Brighteye Ventures.

Ces quatre fonds d'investissement sont connus pour financer l'essor des start-up de la tech à l'international. 

Ce tour de table permet à Ornikar (dirigée par Benjamin Gaignault et Flavien Le Rendu) de nourrir un double objectif: élargir son offre à la vente de voitures et d'assurances jeune conducteur tout en s'implantant en Europe d'ici la fin de 2018.

Pour se lancer dans des services nouveaux pour elle, la plate-forme, qui revendique 200.000 candidats au permis de conduire inscrits, entend négocier des partenariats stratégiques. Ils lui permettront de proposer des offres aux tarifs agressifs destinés aux jeunes conducteurs tant sur l'accès à la voiture (par des formules locatives) que sur l'assurance automobile.

Si, grâce à sa levée de fonds, Ornikar va accélérer son développement malgré les bras de fer réguliers qui l'opposent aux auto-écoles classiques, d'autres nouveaux acteurs n'ont pas eu cette chance. Ainsi la start-up lyonnaise Permigo a déposé le bilan en 2017 avant d'être reprise quelques mois plus tard par le groupe Arcan. Les autres auto-écoles de nouvelle génération, Auto-ecole.net, qui se distingue avec des moniteurs salariés et En Voiture Simone (70.000 élèves et 150 moniteurs indépendants) continuent de mener la vie dure aux auto-écoles traditionnelles.

Frédéric Bergé