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Transports

Après les autocars, FlixBus s’attaque au train et au covoiturage

En pleine forme, l’entreprise allemande de gestion de flottes d'autocars, se montre très offensive à l’international et veut désormais se diversifier dans le train et le covoiturage.

FlixBus voit les choses en grand ! Jeudi dernier, l’entreprise a annoncé une énorme levée de fonds, évaluée à 500 millions d’euros. « On ne donne pas le chiffre exact mais c’est une levée majeure » se contente d’indiquer Yvan Lefranc-Morin, DG France de FlixBus, invité sur le plateau de 12H, l’Heure H ce lundi 22 juillet.

De quoi s’attaquer à un nouveau marché, celui du covoiturage. « Nous allons lancer une plateforme au premier trimestre 2020, sur beaucoup de marchés européens pour permettre à nos utilisateurs d’aller là où ils ne vont pas encore avec les cars » indique Yvan Lefranc-Morin.

« La grande nouveauté, c’est que ce sera gratuit » poursuit-il. « Cela va apporter un peu de concurrence, ce qui ne fera de mal à personne » sourit le DG, sans nommer expressément le rival direct, Blablacar. Quel business model pour cette plateforme, s’il n’y a pas de commissions ? « L’idée, ce n’est pas de se rémunérer dans un premier temps » explique Yvan Lefranc-Morin. « Nous sommes aujourd’hui un groupe rentable et on a largement les moyens de développer, pendant au moins quelques années, un système gratuit. »

FlixBus va aussi renforcer sa présence dans le rail, un secteur dans lequel l’entreprise existe déjà en Allemagne, à travers la filiale FlixTrain. Des demandes d’exploitation de lignes en France ont d’ailleurs été déposées dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. En tout, 5 lignes intercités sont concernées, toutes au départ de Paris. « On est en bonne voie » assure Yvan Lefranc-Morin. Avec un objectif ambitieux : faire mieux, et moins cher que la SNCF, grâce à des coûts d’organisation moins élevés.

Autre défi pour Flixbus : l’international et notamment aux Etats-Unis où l’entreprise est implantée depuis un an. « L'objectif aux Etats-Unis est clairement de devenir numéro 1 » explique Yvan Lefranc-Morin. « L’offre qui existe aux Etats-Unis n’a pas bougé depuis une vingtaine ou une trentaine d’années. Elle est très archaïque. Il y a très peu de tech derrière ces solutions. On arrive à faire les choses de façon très différentes, et c’est ce qui nous permet de faire notre trou aussi vite. »

L'interview complète :