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Après les routiers, la grogne fiscale gagne les agriculteurs

Les agriculteurs veulent opérer "un blocus" à Paris.

Les agriculteurs veulent opérer "un blocus" à Paris. - -

La fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles d'Île-de-France et les jeunes agriculteurs ont annoncé, ce lundi 18 novembre, un "blocus de Paris" prévu pour le 21 novembre prochain. Une manifestation qui vise à dénoncer une série de hausses de la TVA.

La grogne fiscale ne faiblit pas. Après les transporteurs routiers, samedi 16 novembre, la fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) d'Île-de-France et les jeunes agriculteurs ont annoncé, ce lundi 18 novembre, "une mobilisation générale pour un blocus de Paris".

Le but de cette manifestation, prévue pour jeudi 21 novembre, est d'exprimer à leur tour le ras-le bol contre une "surfiscalisation" du secteur.

En fait, la FDSEA, qui dénonce un "matraquage tous azimuts", cherche à surfer sur le mécontentement issu de la polémique autour de l'écotaxe, pour protester contre un ensemble de mesures.

Hausses de TVA

Concernant la fiscalité à proprement parler, Bernard Lérisson, le directeur de la FDSEA d'Île-de-France, cite "la hausse de la TVA sur l'horticulture, qui passe de 7 à 10%, de la TVA sur les engrais azotés, qui augmente elle aussi de 7 à 10%, ainsi que la TVA sur la filière équine".

Cette dernière hausse concerne les activités équestres, dont la TVA va passer de 7 à 20% pour satisfaire une demande formulée en 2012 par la Commission européenne. Or bon nombre d'agriculteurs, surtout en Île-de-France, diversifient leurs activités en effectuant de la pension de chevaux. Pierre Moscovici a toutefois promis un "fonds cheval" pour aider la filière à faire face.

Mais la FDSEA et les jeunes agriculteurs comptent aussi profiter de l'occasion pour manifester leur mécontentement sur un pot-pourri de sujets tels que les "réglementations environnementales toujours plus exigeantes, des contrôles toujours plus nombreux, des contraintes règlementaires de plus en plus fortes". En ligne de mire également, la réforme de la PAC, qui n'a pas convaincu le secteur.

Le communiqué précise que les deux syndicats demandent la démission de Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, pour "incompétence notoire avec la mise au rebu formel de toutes ces taxes, contraires au redressement productif visé et tant attendu par la France".

Julien Marion