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Goldman Sachs: face à la polémique, Bruxelles tente de défendre Barroso

José Manuel Barroso a dirigé la Commission européenne de 2004 à 2014.

José Manuel Barroso a dirigé la Commission européenne de 2004 à 2014. - Genya Savilov - AFP

L'exécutif européen a rappelé que son ancien président, recruté par la puissante banque américaine, était "tenu au secret".

Certaines promesses n'engagent que ceux qui y croient. En pleine polémique, c'est ainsi que la Commission européenne a rappelé que José Manuel Barroso, fraîchement embauché comme conseiller par Goldman Sachs, était tenu au "secret professionnel" en tant qu'ancien président de l'exécutif bruxellois. 

Pour rappel, celui qui a présidé la Commission de 2004 à 2014 a été engagé par la banque d'affaires américaine pour la conseiller dans le contexte du départ du Royaume-Uni de l'UE, suscitant des critiques, notamment en France et au Portugal.

"Dans tous les cas de figure, tous les anciens membres (...) restent liés par les obligations d'intégrité, de discrétion et de secret professionnel comme décrit" dans deux articles du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, a rappelé un porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas.

Une période de "refroidissement" de 18 mois

"Nous avons un devoir en tant que Commission de suivre si ces articles sont respectés (...) dans la pratique", a-t-il ajouté au cours d'un point de presse, jugeant que cela s'appliquait "d'autant plus à ceux qui ont eu le privilège et l'honneur de diriger" l'exécutif bruxellois.

Le code de bonne conduite signé par les commissaires prévoit une période de "refroidissement" de 18 mois à l'issue de leur mandat, durant laquelle ils doivent demander une autorisation à leur ancien employeur avant de pouvoir rejoindre un groupe privé. Ce dispositif n'est plus d'application pour José Manuel Barroso, qui a quitté ses fonctions début novembre 2014 et a cessé de percevoir en janvier 2015 l'indemnité de transition prévue.

"Après cette période de refroidissement de 18 mois, il est raisonnable de croire que l'accès à des informations privilégiées ou une influence possible ne sont plus problématiques, donc d'anciens membres ne sont alors plus obligés d'informer la Commission", a souligné Margaritis Schinas.

Y.D. avec AFP