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Racheté par BNP Paribas, Compte-Nickel vise les 2 millions de clients

Hugues le Bret était l'invité de BFM Business

Hugues le Bret était l'invité de BFM Business - BFM Buisness

Hugues Le Bret, le fondateur de Compte-Nickel était l'invité de BFM Business, ce mercredi 5 avril, après l'annonce du rachat de la Fintech française par BNP Paribas. Il a livré les nouveaux objectifs de sa société.

Compte-Nickel change de dimension. La FinTech française qui propose des comptes bancaires simplifiés sans condition de revenus distribués par les buralistes, a annoncé mardi son rachat par BNP Paribas.

"C'est le début d'une histoire. On a un objectif de plus de 2 millions de clients d'ici à 2020 (contre 540.000 à l'heure actuelle)", s'est réjoui Hugues Le Bret, le créateur de Compte-Nickel, invité de BFM Business ce mercredi.

Le mariage avec BNP Paribas va aussi être l'occasion de rehausser les objectifs de distribution par les buralistes. Actuellement distribué par 2.500 professionnels, Hugues Le Bret indique viser désormais un objectif de 10.000 buralistes à terme.

"Faire passer l'ardoise"

Pour autant, si BNP Paribas renforce les moyens de Compte-Nickel, il n'est pas question que le modèle change. "Le sujet c'est de faire en sorte que les gens aient un compte bloqué sans agios, sans frais d'incident, qu'ils ne paient pas 8 euros par paiement au-delà de leur autorisation de découvert", énumère Hugues Le Bret.

Il s'agit "de faire passer l'ardoise de plus de 500 euros par an aux 45% des Français qui dépassent leur autorisation de découvert, et qui paient des sommes faramineuses aux banques. De faire en sorte que ces gens aient une véritable solution à 50 euros par an et nous allons continuer à développer cette solution", a-t-il poursuivi.

Hugues Le Bret juge aussi qu'il n'y a pas de risque de cannibalisme entre BNP Paribas et Compte-Nickel. Pour lui, BNP Paribas est sur "des cibles plus CSP+. Nous, nous sommes sur des populations très populaires, les 30-40% les moins aisées. Nous sommes plus frontaux de la Banque postale, et des Caisses d'Épargne", juge-t-il.

Par ailleurs, le créateur de Compte-Nickel explique que BNP Paribas n'avait, selon lui, pas vraiment le choix. "Les néo-banques, les banques en ligne représentent 4% du marché des comptes à vue. D'ici 5 à 10 ans, il est inéluctable que ces banques comptent pour 20%. Soit BNP Paribas a l'intelligence d'accompagner le mouvement soit elle passe à côté".

J.M.