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ArcelorMittal critique l'austérité dans la zone euro

ArcelorMittal estime que les politiques d'austérité pénalise la demande d'acier.

ArcelorMittal estime que les politiques d'austérité pénalise la demande d'acier. - -

Le directeur financier du groupe sidérurgique a regretté, ce 10 mai, que les politiques d'austérité menées par plusieurs pays d'Europe pénalisent la demande d’acier.

ArcelorMittal n’en finit pas de donner des conseils à l'Europe. Alors que Lakshmi Mittal, le patron du groupe, a réclamé une baisse du coût de l'énergie et de celui du travail, le 8 mai, c’est au tour d'Aditya Mittal de s’exprimer ce 10 mai.

Le fils du PDG, également directeur financier, s’en prend à la politique d’austérité appliquée par plusieurs pays de la zone euro. "Le problème numéro un en Europe est la demande", a-t-il affirmé, lors d'une conférence téléphonique dans le cadre de la présentation de ses résultats trimestriels.

"J'ai été surpris de constater que les ventes de voiture sont en hausse en Grande-Bretagne, mais en baisse dans les pays de la zone euro", a-t-il ajouté. "Il est donc clair que l'austérité pénalise la demande" dans cette région, a assuré le directeur financier du géant de l'acier.

Aditya Mittal a demandé à la Commission européenne, qui travaille sur un plan européen pour l'acier, de chercher les moyens de "créer de la demande et de la croissance en Europe".

Un chiffre d'affaires en recul de 12%

Il a également rappelé les problèmes de la concurrence de l'acier produit dans des pays qui ne respectent pas les mêmes normes environnementales que l'Union européenne. "Si la Commission européenne parvient à résoudre ces deux problèmes, ce sera un grand succès", a-t-il déclaré.

Si ArcelorMittal se montre aussi vindicatif vis-à-vis de l’Europe, c’est que ses résultats sont fortement affectés par la crise qui affecte la zone euro. Le groupe sidérurgique a plongé dans le rouge au premier trimestre avec une perte de 345 millions de dollars.

Le leader mondial de l'acier a enregistré une baisse de son chiffre d'affaires de 13% à 19,8 milliards de dollars par rapport au premier trimestre 2012, et un recul de son excédent brut d'exploitation de 26% à 1,57 milliard.

Coralie Cathelinais avec AFP