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Areva-EDF: dernière ligne droite pour parvenir à un accord

EDF et Areva se rapprochent.

EDF et Areva se rapprochent. - Jean-Pierre Clatot et Shaun Curry - AFP

Un compromis a été trouvé mardi soir entre Areva et EDF. Selon Le Figaro, il permet d'envisager la signature d'un accord dans les temps.

Accord imminent. Après une journée d'intenses négociations, Areva et EDF sont parvenus mardi à un compromis sur les premiers éléments du plan de sauvetage du groupe nucléaire qui traverse de graves difficultés, rapporte mercredi Le Figaro.

Selon le quotidien, les deux groupes ont fait des concessions susceptibles d'envisager la conclusion d'un accord dans les temps. L'accord sur le rachat par EDF des activités du groupe dans les réacteurs nucléaires (Areva NP) sera dévoilé le 31 juillet mais les annonces sur la recapitalisation d'Areva par l'Etat devraient intervenir plus tard.

Philippe Varin a récemment écrit au chef de l'Etat pour souligner les sujets qui restent à négocier dans le cadre de l'accord en cours de discussion, a-t-on appris la semaine dernière de source proche du dossier.

Selon les informations du Figaro, la valorisation, s'agissant d'Areva NP resterait de 2,7 milliards d'euros.

Finalisation des termes de l'accord

Les discussions devaient toutefois encore se poursuivre mardi dans la nuit, rapporte le quotidien, pour finaliser les termes de l'accord que les conseils doivent examiner ce mercredi.

Après la présentation de l'offre indicative d'EDF jeudi, s'ouvrira une période dite de "due diligence" d'environ trois mois, pendant laquelle l'énergéticien pourra examiner les comptes d'Areva NP en vue de formuler une offre ferme, d'ici fin octobre.

Interviendront ensuite tous les processus d'autorisation par les autorités de la concurrence concernées, notamment à Bruxelles, et la finalisation de la transaction ne devrait donc pas intervenir avant fin 2016. En parallèle, Areva poursuivra la mise en oeuvre de son plan de restructuration, qui pourrait se traduire par la suppression de 6.000 emplois dans le monde et vise à réaliser un milliard d'euros d'économies d'ici à 2017.

Le groupe nucléaire, qui compte environ 44.000 employés, est dans une situation financière critique après avoir essuyé 4,9 milliards d'euros de pertes l'an dernier, liées en grande partie à des provisions et des dépréciations d'actifs.

V.R. avec agences