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Areva franchit une étape clé de son sauvetage

Des investisseurs étrangers s'engagent à débourser 500 millions d'euros pour prendre 10% du capital du nouvel Areva dont les activités iront de l'extraction de l'uranium à son enrichissement en passant par le traitement des déchets et le démantèlement des centrales.

Des investisseurs étrangers s'engagent à débourser 500 millions d'euros pour prendre 10% du capital du nouvel Areva dont les activités iront de l'extraction de l'uranium à son enrichissement en passant par le traitement des déchets et le démantèlement des centrales. - Charly Triballeau-AFP

Des investisseurs étrangers promettent de renflouer en partie le futur groupe recentré sur le cycle du combustible. Il restera à obtenir le feu vert de Bruxelles qui devra approuver le plan global de sauvetage d'Areva.

Areva est entré dans la dernière ligne droite de sa restructuration avec la promesse d'investisseurs étrangers de renflouer en partie le futur groupe recentré sur le cycle du combustible. Ces investisseurs, dont les noms n'ont pas été dévoilés, s'engagent à débourser 500 millions d'euros pour prendre 10% du capital de NewCo, le nouvel Areva dont les activités iront de l'extraction de l'uranium à son enrichissement en passant par le traitement des déchets et le démantèlement des centrales.

"On a reçu des offres d'investisseurs de premier plan pour NewCo pour un montant de 500 millions d'euros, c'est-à-dire 10% du capital", a déclaré le directeur général, Philippe Knoche, lors d'une conférence téléphonique. "On poursuit les discussions activement avec d'autres investisseurs tiers", a-t-il ajouté.

Des groupes japonais impliqués dans la négociation ?

Selon une source proche du dossier, les offres émanent des groupes japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et JNFL. Les négociations impliquaient également le chinois CNNC, tandis que le kazakh Kazatomprom, un temps pressenti, aurait renoncé, selon une autre source au fait du dossier.

La restructuration d'Areva prévoit deux augmentations de capital d'un montant total de 5 milliards d'euros: 3 milliards pour NewCo et 2 milliards pour Areva SA, la holding de tête du futur groupe qui gérera les actifs à risque ou destinés à être cédés.

L'Etat, qui détient actuellement près de 87% d'Areva, devrait contribuer à hauteur de 4 milliards d'euros et s'est engagé à assurer le succès de l'opération, à l'issue de laquelle il détiendra au moins 67% du capital de NewCo.

Le dossier de sauvetage a été transmis à Bruxelles

Selon le dirigeant, les derniers éléments du dossier de sauvetage ont été transmis jeudi par l'État français à Bruxelles, qui devra déterminer s'il relève ou non d'une aide d'État. "On ne préjuge pas du tout du délai de la décision de la Commission européenne", a expliqué M. Knoche, tout en tablant sur le fait qu'elle se prononcera avant une assemblée générale des actionnaires d'Areva SA convoquée le 3 février pour donner à son tour son approbation à la recapitalisation.

Le sauvetage passe également par la cession de l'activité réacteurs Areva NP à EDF, qui devrait être finalisée au second semestre 2017 ainsi que celle, actée jeudi, de la division de propulsion nucléaire navale Areva TA à un consortium mené par l'Etat français aux côtés du CEA et de DCNS.

F.B avec AFP