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Areva: l'Etat "prendra toutes ses responsabilités"

L'Etat "prendra toutes ses responsabilités" pour assurer l'avenir d'Areva, a déclaré Emmanuel Macron ce 19 novembre.

L'Etat "prendra toutes ses responsabilités" pour assurer l'avenir d'Areva, a déclaré Emmanuel Macron ce 19 novembre. - Areva

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, interrogé sur la santé d'Areva dont le titre a dégringolé en Bourse ce mercredi, a expliqué que l'Etat, actionnaire à 87% du groupe, ferait ce qu'il faut.

15,66%. Le titre Areva a connu une chute vertigineuse en Bourse ce mercredi 19 novembre. La veille, le fleuron nucléaire français a admis qu'il n'atteindrait pas ses prévisions de résultats pour 2015 et 2016, et EDF annonçait un nouveau retard de livraison de l'EPR de Flamanville en faisant clairement porter le chapeau à Areva

Ces difficultés laissent planer le spectre d'une recapitalisation du groupe dont l'Etat est actionnaire à 87%, voire de remèdes radicaux pour le sortir de l'ornière. Sans préciser ses intentions exactes, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a assuré ce mercredi que le gouvernement "prendra toute ses responsabilités". Mais il a considéré qu'il était trop tôt pour se prononcer sur une éventuelle recapitalisation.

Une "activité pérenne" et une "priorité pour l'Etat"

Les difficultés officialisées mardi par Areva -retards des EPR et de la reprise du nucléaire japonais, atonie du marché mondial- "ne sont pas des informations qui sont de nature à compromettre la viabilité de la société", a par ailleurs assuré le ministre.

"Il n'y a pas d'inquiétude, d'angoisse à avoir sur l'activité industrielle d'Areva, sur le fait que c'est une activité pérenne et pour nous une des priorités", a-t-il martelé.

Les gérants interrogés par Intégrale Bourse, s'ils ne mettent pas en doute l'avenir d'Areva, déconseillent en revanche franchement d'investir dessus. Cyril Charlot, directeur général délégué de Sycomore Asset Management, évoque "un actif 'ininvestissable' en raison d'un business model compliqué, avec de gros contrats, et donc de gros risques d'exécution".

En outre, il estime la gouvernance "compliquée avec l'Etat qui n'a pas forcément l'intérêt de l'actionnaire comme priorité", et cite aussi la controverse dont le groupe fait régulièrement l'objet sur sa partie mine et sur le traitement des déchets. 

N.G avec agences