Areva transfère ses activités du cycle combustible à NewCo

Le 31/08/2016 à 13:30

Areva entame le transfert d'activités. (image d'illustration) - Éric Piermont - AFP

L’ex-fleuron du nucléaire français, Areva, vient d’annoncer le début du transfert officiel de ses activités du cycle combustible vers une nouvelle entité.

Le nucléaire français poursuit sa restructuration. Après la cession de son pôle "réacteurs et services", Areva indique dans un communiqué avoir décidé de transférer "l'ensemble des actifs et passifs liés à son activité sur le cycle du combustible nucléaire (comprenant les activités Mines, Amont et Aval), ainsi que l'ensemble des dettes obligatoires" à la société New Areva Holding, "NewCo". L’ensemble d’actifs et de passifs apporté par Areva est ainsi valorisé à hauteur de 1,4 milliard d’euros.

De son côté, NewCo, dont l’activité ira de l’extraction de l’uranium dans les mines jusqu’au traitement des déchets sera valorisée à hauteur de 2 milliards d’euros. Une fois sa trésorerie et ses dettes financières (d’un montant de 4,9 milliards d’euros) comptabilisées. Hors ces éléments, Areva indique que la valorisation de cette nouvelle société est estimée à 6,5 milliards d’euros.

Un transfert soumis à l'approbation des créanciers d'Areva

Comme sa maison-mère Areva SA, NewCo doit bénéficier début 2017 d’une augmentation de capital d’un montant total de 5 milliards d’euros. Selon ce projet, Areva SA devrait obtenir 2 milliards d’euros, souscrits par l’État et NewCo, 3 milliards d’euros souscrits par l’État et des investisseurs tiers.

"Sous réserve de la validation de ces opérations par la Commission européenne et de leur réalisation, l’État détiendrait au minimum les 2/3 du capital de NewCo, directement ou via Areva SA, aux côtés d’investisseurs tiers. Areva SA deviendrait quant à elle un actionnaire minoritaire de NewCo" indique le groupe dans son communiqué.

Côté perspectives, au terme de cette recapitalisation, la nouvelle société indique revoir ses ambitions à la baisse à l’horizon 2020 avec une marge d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) comprise entre 22% et 25% contre 25% en juin dernier.