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Arnaud Montebourg fait du dossier Rio Tinto le symbole du redressement productif

Signature, samedi 13 juillet, de l'accord sur la reprise de Rio Tinto Alcan

Signature, samedi 13 juillet, de l'accord sur la reprise de Rio Tinto Alcan - -

Le ministre du Redressement productif veut faire du sauvetage des deux usines Rio Tinto, signé samedi 13 juillet, l'exemple d'une reprise industrielle réussie. Un coup de pub pour le ministre par ailleurs contesté sur les gaz de schiste.

Tout un symbole: Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg ensemble, samedi 13 juillet, pour assister à la signature de l'accord de reprise des deux usines d'aluminium Rio Tinto Alcan par le groupe allemand Trimet avec le soutien d'EDF. Or, les relations entre les deux hommes sont mauvaises, et le recadrage, jeudi, du ministre du Redressement productif par le chef du gouvernement, à propos des gaz de schiste, n'avait rien arrangé.

Mais pour Arnaud Montebourg, le dossier Rio Tinto est aussi le symbole du volontarisme industriel de l'Etat qu'il tente de mettre en avant depuis son arrivée au gouvernement voici un peu plus d'un an.

"Après avoir échoué dans l'acier, on réussit dans l'aluminium", a affirmé Arnaud Montebourg en soulignant le contraste avec la difficile gestion du dossier des hauts fourneaux d'ArcelorMittal à l'automne dernier. Ses propos ont été applaudi par les salariés de Rio Tinto présents, hier, lors de la signature de l'accord.

Jean-Marc Ayrault a d'ailleurs dû se fendre d'un hommage à "l'action déterminée menée par le ministre du Redressement productif depuis plusieurs mois" qui "a permis le succès" de l'opération.

EDF à la rescousse

Le groupe familial allemand Trimet était en négociation depuis mars dernier avec Alcan, propiétaire de Rio Tinto, et le gouvernement français pour la reprise des usines de Saint-Jean-de-Maurienne et Castelsarrasin.

L'Allemand prendra 65% du capital de la nouvelle société qui regroupera les deux sites. De son côté, EDF détiendra les 35% restants. La Banque publique d'investissement (BPI) pourrait prendre ensuite une participation qui diminuerait d'autant celle de Trimet.

"Le projet industriel qui sera mis en oeuvre par un investissement de plus de 200 millions d'euros sur six ans sera accompagné dans le temps par l'Etat, notamment avec la Banque publique d'investissement", a précisé le ministère du Redressement productif.

P.C avec AFP