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Artcurial met aux enchères t-shirts, skates et malles Supreme 

Plus de 150 objets de la marque new-yorkaise Supreme sont mis en vente. (image d'illustration)

Plus de 150 objets de la marque new-yorkaise Supreme sont mis en vente. (image d'illustration) - david_hwang - Flickr - CC

Une centaine d'articles de la très prisée marque new-yorkaise Supreme seront proposés aux enchères mi-mai à Paris. Skates, t-shirts, malles, ballons ou encore porte-clés seront adjugés.

Après avoir adjugé les anciens meubles du Ritz ou encore la première Alpine A110 new look, la maison de vente aux enchères Artcurial s'attaque aux collections de Supreme, marque new-yorkaine icone de la culture streetwear. Une opération qui s'inscrit dans le cadre d'une vente aux enchères dédiée à la culture urbaine aux États-Unis, précise la maison de ventes.

Cette vente inédite, qui aura lieu le 16 mai prochain, comprend aussi des oeuvres d'artistes comme Richard Prince, Barbara Kruger et Kaws. L'idée étant de proposer "une sorte d'état des lieux" de cette culture sur trois décennies, explique Fabien Naudan, vice-président d'Artcurial.

Une évolution, décrit-il, qui a vu une démarche "marginale, underground" d'artistes, graffeurs, musiciens et skateurs dans les années 1990 devenir une activité "plus officielle, légale voire rentable", et qui aujourd'hui "tourne à plein régime".

Des lots issus de la collection Supreme x Louis Vuitton 

Griffe fondée en 1994 à New York par James Jebbia et dédiée à la culture skate, Supreme s'est ainsi illustrée en piratant les codes d'artistes ou d'autres marques, comme Louis Vuitton. Avant de se voir, 17 ans plus tard, associée à ce grand nom du luxe avec une collaboration officielle.

Un set de trois planches de skateboard datant de 2000, provenant d'une collection que Supreme avait dû retirer de la vente pour avoir utilisé sans autorisation le monogramme de Vuitton, sera ainsi proposé aux enchères. Le prix de ce lot est estimé entre 12.000 et 15.000 euros. Un t-shirt issu de la même série est lui estimé entre 2000 et 3000 euros.

D'autres objets seront proposés à la vente. Notamment deux malles provenant, cette fois, de la collaboration officielle entre les deux marques datant de 2017. L'une d'elles représente l'estimation la plus forte de la vente. Elle est évaluée entre 70.000 et 100.000 euros.

150 lots en vente 

Les lots mis en vente proviennent d'une vingtaine de collectionneurs. Supreme, label que s'arrachent les jeunes, a construit son succès sur la rareté, avec des produits en éditions limitées dont les prix peuvent s'envoler sur les sites de revente. 

Son logo, en lettres blanches sur rectangle rouge, est directement inspiré des visuels de l'artiste conceptuelle Barbara Kruger, dont une photolithographie sur un sac en papier, portant l'inscription "I shop therefore I am" ("J'achète donc je suis") est proposée à la vente (800-1200 euros).

Les emblématiques t-shirts "box logo" de la griffe sont aussi mis aux enchères. Ainsi que divers objets aux couleurs du label new-yorkais comme des nunchakus, un ballon de basket, une chaise pliante, un vide-poche, un marteau, un porte-clé, avec des prix démarrant à une centaine d'euros.

Parmi les près de 150 lots à passer sous le marteau, figurent aussi des oeuvres de Kaws, artiste américain qui a collaboré avec Supreme. Notamment une sculpture noire en vinyle peint, "4 Foot Companion", estimée entre 40.000 et 60.000 euros.

A.M. avec AFP