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AstraZeneca: Londres demande plus de garanties à Pfizer

Comme Paris avec Alstom, Londres se soucie de l'avenir d'AstraZeneca.

Comme Paris avec Alstom, Londres se soucie de l'avenir d'AstraZeneca. - -

Le très libéral gouvernement britannique ne laissera pas son fleuron de la pharmacie, AstraZeneca, passer sous pavillon américain sans garanties supplémentaires sur l'emploi, a-t-il indiqué ce 7 mai.

Il n'y a pas qu'en France que le gouvernement se soucie de l'avenir d'un groupe privé. En Grande Bretagne, le chef du gouvernement David Cameron est intervenu dans le cadre des négociations entre le géant de la pharmacie britannique AstraZeneca et l'Américain Pfizer, candidat à son rachat. Le Premier ministre a demandé ce mercredi 7 mai, des garanties plus solides sur l'emploi et l'investissement de labo d'outre-Atlantique.

L'offre de Pfizer sur AstraZeneca, qui pourrait aboutir à la plus importante acquisition d'une firme britannique par un groupe étranger, a suscité un vif débat sur l'opportunité pour le gouvernement de laisser un groupe étranger prendre le contrôle d'une société considérée comme un fleuron national dans un secteur stratégique.

Le britannique a jusqu'ici repoussé les avances du laboratoire américain, mais ce dernier a relevé vendredi son prix à 76 milliards d'euros, et ne semble pas près de renoncer.

Des précédents désastreux en termes d'emploi

Dans un premier temps, l'exécutif britannique avait bien accueilli l'offre perçue comme le fruit d'un système fiscal conçu pour attirer les investisseurs. Mais sous la pression de parlementaires, David Cameron a revu sa position. Il a estimé ce mercredi que, si la Grande-Bretagne devait être réaliste, l n'excluait pas d'intervenir pour bloquer l'opération.

"Les engagements qui ont été pris jusqu'ici sont encourageants", a déclaré David Cameron lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement au Parlement. "Mais permettez-moi d'être très clair, je ne suis pas satisfait. J'en veux davantage. Mais le moyen d'en obtenir plus est de collaborer", a-t-il ajouté. "Nous voulons l'investissement, les emplois et la recherche qui vont avec un système fiscal avantageux."

La Grande-Bretagne a été échaudée ces dernières années par des rachats d'entreprises britanniques qui se sont révélés désastreux en termes d'emplois. A l'instar de celui du chocolatier Cadbury par Kraft (devenu Mondelez) en 2010. L'américain avait promis de ne pas fermer une usine majeure, ce qu'il a finalement fait une fois la transaction conclue.

N.G. avec agences