BFM Business
Culture loisirs

Attentats: Bpifrance va aider les hôteliers endettés

L'hôtellerie fait face à des annulations en masse

L'hôtellerie fait face à des annulations en masse - Franck Fife - AFP

L'organisme de prêts publics a décalé de six mois les échéances de paiement des crédits du secteur hôtelier. "Il faut aider le secteur à passer le trou d'air", plaide auprès de BFM Business, Antoine Boulay, le directeur des politiques publiques de Bpifrance.

C'est sans aucun doute l'un des secteurs, si ce n'est le secteur le plus touché par les attentats du 13 novembre: l'hôtellerie. Les professionnels du secteur doivent ainsi faire face à des annulations massives de réservation.

Dans ce contexte, l'organisme public de financement aux entreprises Bpifrance a décidé de faire un geste en repoussant de six mois les échéances de paiement des crédits du secteur hôtelier. "Nous ne voulions pas ajouter à un drame un désastre économique", explique à BFM Business, Antoine Boulay, directeur des politiques publiques de BPI France.

Eviter que le secteur soit pris à la gorge

"Nous avons une grande responsabilité vis-à-vis des hôteliers où notre part de marché (en terme de financement) est historiquement élevée", ajoute-t-il. "Face à la baisse des fréquentations, qui est inévitable, des premières estimations donnant une baisse de réservation de 28% sur Paris entre dimanche et lundi, il fallait donner de l'air", poursuit Antoine Boulay.

"Ce qui peut passer par une nouvelle ligne trésorerie ou six mois de décalage dans le remboursement de nos échéances", complète-t-il.

"Avec 30% de chiffres d'affaires en moins brutalement, n'importe quel secteur serait fragilisé", fait-il remarquer. Le but est donc de "laisser le temps aux hôteliers de de s'adapter à ce nouveau contexte dont on espère qu'il durera le moins longtemps possible".

Antoine Boulay conclut que "si ce trou d'air se maintient il faudra donner le temps aux entrepreneurs le temps d'adapter leurs offres" de sort à ce qu'ils ne soient pas pris à la gorge".

J.M. avec BFM Business