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Au beau milieu de leurs désaccords, la FNSEA et Leclerc ont trouvé un point d'accord

Christiane Lambert ce mardi sur BFM Business

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Sur BFM Business, Christiane Lambert a confié avoir eu une séance de travail de 2h45 avec le patron des supermarchés. Si de nombreux sujets de discorde ont été abordés, ils souhaitent tous les deux que le modifier le droit européen de la concurrence.

La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a annoncé mardi qu'elle avait rencontré le patron du groupe Leclerc, une séance "dense" où le seul point d'accord a été la réforme du droit européen de la concurrence, au milieu de nombreux autres points de désaccords.

Interrogé sur BFM Business sur sa rencontre avec Michel-Édouard Leclerc patron des supermarchés du même nom, Christiane Lambert a dit l'avoir rencontré la semaine dernière, en marge des États généraux de l'Alimentation: "Nous avons eu une séance de travail dense, pendant 2H45, sans concession", a-t-elle déclaré.

La présidente du premier syndicat agricole français en a profité pour dire à Miche-Édouard Leclerc "que son idée du prix toujours le plus bas conduit à de la déflation. Et il le reconnaît". Christiane Lambert assure cependant ne pas être "dupe".

"Je sais bien qu'il ne va pas changer de politique du jour au lendemain mais je crois qu'il a compris à quel point les producteurs aujourd'hui étaient exsangues. Le choix que nous avons fait est de d'essayer de voir sur quel point nous pouvons trouver un accord", a-t-elle expliqué.

Selon Christiane Lambert, "avec Michel-Édouard Leclerc nous avons partagé certains points de vue convergents sur le dossier clé du droit de la concurrence tel qu'il est exercé à Bruxelles, notamment sur le fait qu'on ne pouvait pas, pour les produits agricoles qui sont des produits basiques à faible élasticité, appliquer les mêmes règles qu'à des produits qui n'ont pas les mêmes obligations".

Mais cela n'a pas empêché les membres de la FNSEA de mettre les choses au point sur d'autres sujets sensibles.

"Nous lui avons dit que nous étions très au courant des conditions de négociations dans les box où les commerciaux des entreprises agroalimentaires privées ou coopératives sont soumis à une pression invivable. C'était très cru", selon Christiane Lambert.

"Nous lui avons aussi reproché de ne pas être signataire d'un certain nombre d'engagements comme par exemple la mise en avant des races françaises de bovins. Là il a été très réservé et cela ne nous convient pas", a-t-elle ajouté.

Christiane Lambert a également critiqué l'établissement par Michel Édouard-Leclerc d'une plateforme d'achat avec l'Allemand Rewe à Bruxelles pour "des raisons fiscales". "Nous savons qu'il y a certainement des raisons d'optimisation, non avouées mais avérées (...) Ce n'est pas hors la loi, c'est scandaleux, mais c'est permis. Par contre les effets produits sont dramatiques".

J.M. avec AFP